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Bourse de Paris : - 6,83 % en clôture

Article du 21/01/2008

Mnemo : PXI


Quelle journée ! Les Bourses européennes et asiatiques (Tokyo - 3,86 %, et Shanghai - 5 %) ont lourdement plongé aujourd’hui, les investisseurs se montrant déçus par le plan de relance de 140 milliards de dollars proposé vendredi par le président américain George W. Bush, insuffisant à leurs yeux pour redresser l’économie des Etats-Unis.
Ils ont également réagi à la dégradation de la note du réhausseur de crédit Ambac Financial par Fitch et à l’adossement dans l’urgence de Richelieu Finance. Ce lundi fait aussi suite à une semaine marquée par les annonces des pertes colossales de Citigroup et Merrill Lynch. Selon la presse de Hong-Kong, Bank of China, la deuxième banque chinoise, pourrait annoncer un repli de ses bénéfices annuels en raison d’importantes dépréciations.

Ce soir, le CAC 40 termine cette journée bien agitée sur une lourde perte de 6,83 %. Il chute ainsi sous les 4 800 points.
La Bourse de Paris a dévissé dès l’ouverture, dans le sillage des marchés asiatiques, accentuant sa baisse au fil de la séance alors que le mouvement de panique gagnait tous les secteurs - aussi bien les valeurs financières que l’énergie ou la santé, traditionnels « refuges » en période de crise.
En clôture, le CAC 40, indice vedette de la place parisienne, a lâché 347,95 points à 4 744,45 points.
L’indice parisien a touché un plus bas à 4 726,76 points en cours de séance. Il s’agit de sa plus forte chute en une seule séance depuis le 11 septembre 2001. Le CAC alourdit ses pertes depuis le 1er janvier à 15,49 %. Par rapport à son point haut sur un an, touché en juin 2007 à 6 168,15 points, l’indice phare de la place parisienne a perdu 23 % et évolue désormais sur ses niveaux de l’été 2006.
Aujourd’hui, le volume d’échanges a battu son record historique, dépassant pour la première fois les 13 milliards d’euros.
Les valeurs bancaires ont été nettement touchées mais aucun compartiment de la cote n’a vraiment été épargné. Seul Peugeot termine ce soir dans le vert à + 2,69 %. Le marché a vécu un jour de « sell off », un mouvement de panique né de la conjonction de facteurs fondamentaux et techniques plutôt que d’une cause ponctuelle unique. L’idée des opérateurs : vendre « à tout prix » pour dégager du « cash » sur les valeurs ayant le plus progressé en 2007 comme ArcelorMittal.

L’indice paneuropéen Eurofirst 300 a fini en recul de 5,33 % à 1 286,14 points, son niveau le plus bas depuis juillet 2006.
A Londres, l’indice Footsie abandonne 5,48 % à 5 578,2 points et, à Francfort, le Dax chute de 7,16 % à 6 790,19.

Parmi les annonces aux Etats-Unis où les marchés étaient aujourd’hui fermés pour cause de jour férié (Martin Luther King Day), outre le plan de baisses d’impôts annoncé par le président américain, qui ambitionne de faire repartir la consommation des ménages principalement, la Réserve fédérale a laissé entendre qu’elle pourrait bientôt baisser ses taux d’intérêt en vue de soutenir une activité fléchissante.

De leurs côtés, les responsables européens ont cherché à rassurer sur l’état de santé de leurs économies, avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro (forum de l’Eurogroupe). Le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires Joaquin Almunia a estimé que « les fondamentaux économiques de nos économies (en Europe, ndlr) sont sains » et jugé qu’elles étaient « moins dépendantes de l’économie américaine que par le passé », même si la crise financière pourrait les « affecter ».
Il n’empêche que la persistance de cette crise freine l’activité en Europe et que les inquiétudes sont encore à l’ordre du jour, a souligné le ministre slovène des Finances, Andrej Bajuk, dont le pays préside l’Union européenne.
La Commission européenne a depuis plusieurs semaines préparé le terrain à une révision en baisse de sa prévision de croissance pour la zone euro cette année, qui est actuellement de 2,2 %.
Pour autant, une mauvaise nouvelle est bien venue du Vieux Continent : Christian Noyer, le président de la Banque de France, s’est interrogé sur le niveau des provisions des banques françaises, Merrill Lynch estimant à près de 5 milliards d’euros l’exposition de Société Générale (- 6,75 %) au compartiment des créances obligataires collatéralisées (CDO) et de 550 millions d'euros à celui des véhicules de titrisation RMBS.

Du côté des devises, l’euro chute de 0,87 % à 1,4487 dollar pour un euro, portant la monnaie unique sous 1,45 dollar pour la première fois depuis le 27 décembre.
L’euro perd 0,41% face à la livre sterling à 0,7445 livre pour un euro et 1,84 % face à la devise nippone à 153,22 yens pour un euro. Le yen cote 7,2663 yuans pour un dollar.

Par ailleurs, on a pu observer aujourd’hui un mouvement de « fly to quality » vers les marchés obligataires européens. Le taux du Bund allemand à 10 ans est ainsi revenu à 3,91 % contre 3,98 % vendredi.

Le pétrole cote à New York 89,92 dollars.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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