Moyen-Orient : George Bush parle de l’Iran en Arabie Saoudite
Article du 16/01/2008
George Bush est arrivé lundi, pour sa première visite en Arabie saoudite, avec la promesse d’une importante vente d’armes et l’intention de rallier l’allié saoudien à ses efforts pour contenir l’Iran et forger un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens avant la fin de l’année.
Sur ce sujet, l’Arabie Saoudite paraît perplexe. Le ministre saoudien des affaires étrangères a paru réservé sur les exhortations de George Bush aux pays arabes pour qu’ils tendent la main à Israël (que presque tous refusent de reconnaître) et facilitent un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. « Je ne sais pas ce que nous pouvons faire de plus vis-à-vis des Israéliens », a dit le prince Saoud Al-Fayçal.
Plus encore peut-être que la montée en puissance iranienne, les Etats arabes du Golfe s’inquiètent cependant d'une nouvelle guerre américaine, après celle en Irak. L’Arabie Saoudite n’a « rien contre l’Iran » qui est « un pays important dans la région », a dit le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Saoud Al-Fayçal, lors d’une conférence de presse avec son homologue Condoleezza Rice, tout juste revenue d’un voyage éclair chez le voisin irakien où l’avait dépêchée le président américain.
Pourtant ce dernier reste focalisé si la menace iranienne. Il a lancé une nouvelle mise en garde à l’Iran contre de « graves conséquences » s’il détruisait un bâtiment américain dans le Golfe, une dizaine de jours après un incident militaire entre les marines iranienne et américaine dans le détroit d’Ormuz. Toutefois, George Bush a dit à des journalistes sa volonté de résoudre la crise avec l’Iran par des moyens diplomatiques.