Hier, le volailler Duc faisait état de chiffres trimestriels rassurants, faisant ressortir un chiffre d’affaires de 53,22 millions d’euros en progression de 33,89 % (+ 20,65 % à périmètre comparable) par rapport au deuxième trimestre 2007. D’un trimestre à l’autre, la progression du chiffre d’affaires est de 6,65 %.
Duc analyse cette bonne tenue de ses résultats, dans un contexte pourtant difficile, par la qualité de ses produits Label Rouge, certifiés et standards, qui, alors qu’au cours des six premiers mois de l’année en France, la consommation de poulet et de dinde a respectivement chuté de 3,1 % et 8,3 % en volume*, ont vu leurs ventes progresser de 11 % pour le poulet et de 9 % pour la dinde par rapport au premier semestre 2007.
Son concurrent LDC lui ne fait pas le même bilan. Hier, lors d’une Assemblée Générale Mixte Ordinaire Annuelle et Extraordinaire des actionnaires, Denis Lambert, Président du Directoire de LDC, a souhaité revenir sur les objectifs du groupe pour l’exercice 2008-2009. Selon les termes du communiqué dédié, « sur un marché européen fortement dégradé, et malgré des perspectives plus favorables sur le second semestre, l’objectif du maintien du résultat opérationnel courant à son bon niveau de 2007-2008 apparaît désormais compromis.
En France, la forte baisse générale et continue de la consommation des ménages devrait pénaliser plus fortement qu’attendu l’activité et les résultats. Dans ce contexte, le groupe se fixe désormais comme objectif le maintien de son résultat opérationnel courant à son niveau de 2007-2008 (y compris l’amont).
A l’international, le groupe doit faire face à une situation de marché européenne fortement déséquilibrée avec des prix de vente qui n’intègrent pas la forte hausse du prix de revient de la volaille vivante et une consommation en repli. Cette situation concerne l’Espagne ainsi que la Pologne, déjà pénalisée par les conséquences de l’incendie du site de Torun spécialisé sur les produits élaborés. Dans ces conditions, l’objectif d’équilibre du résultat opérationnel courant initialement fixé pour l’ensemble de l’exercice apparaît aujourd’hui remis en cause.
Enfin, dans le traiteur, les résultats devraient s’inscrire en repli sous l’impact des hausses de matières premières. Comme annoncé dès juin 2008, la progression des résultats du pôle restait conditionnée par le passage de hausses tarifaires permettant de compenser ces hausses de matières. Celles-ci n’ont été à ce jour que marginalement répercutées ne permettant pas de confirmer l’amélioration des résultats du pôle ».
LDC revoit donc toutes ses prévisions à la baisse. « Sur l’exercice 2008-2009, LDC devra donc une nouvelle fois démontrer sa réactivité dans un contexte de marché général difficile. Pour autant, le groupe entend confirmer sa position d’acteur structurant et fédérateur à l’échelle européenne », explique-t-il.
Cela n’a pas cependant pas empêché l’AG de voter la distribution d’un dividende de 1,5 euro par action en hausse de 20 %par rapport à l’exercice 2007-2008.
En Bourse ce matin, le titre LDC est chahuté. Il perd plus de 2 % à environ 63 euros.
* Etude TNS sur le début de l’année citée dans le communiqué de presse de Duc.