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Alitalia : A l’agonie, la compagnie italienne espère attirer trois repreneurs d’ici demain

Article du 05/12/2007

La compagnie aérienne Alitalia espère recevoir d’ici demain des offres de reprise de trois possibles repreneurs, dernière chance pour elle d’éviter la faillite.
Un an après sa mise en vente, le président Maurizio Prato a fixé à demain la date limite de remise des offres de la part d’Air France-KLM, Lufthansa et de la compagnie italienne Air One.
Le gouvernement italien, actionnaire à 49,9 %, entend choisir le repreneur d’ici Noël.
Mais le calendrier a déjà subi de nombreux retards et les deux favoris étrangers entretiennent le suspense sur leurs intentions, profitant de la faiblesse de la compagnie pour obtenir le maximum de concessions de la part de son actionnaire principal, selon les experts.
Les deux compagnies étrangères vont présenter une offre sans engagement ferme, c’est à dire qu’elles n’iront pas forcément au bout du processus, affirme le quotidien économique Il Sole 24 Ore du jour.
Un porte-parole de Lufthansa a indiqué dans la matinée que « la décision n’a pas encore été prise » tandis que son homologue d’Air France-KLM répétait que le dossier était encore à l’étude.
Un conseil d’administration d’Alitalia devrait se tenir demain soir avant la communication des noms des candidats, ajoute Il Sole.
Air France et Lufthansa semblent engagés dans une partie de poker menteur, chacun n’étant prêt à se lancer que pour éviter de voir le marché italien, dont Alitalia détient moins de 50 % des liaisons intérieures, tomber dans l’escarcelle du concurrent.
Selon la presse italienne, Lufthansa envisagerait de 3 500 à 5 000 suppressions de postes et la mise au rebut de 50 avions sur 185 tandis qu’Air France-KLM supprimerait 2 700 postes et clouerait au sol 30 à 35 avions. Le plan d’Air One comporterait 2 500 réductions d’emploi. Aucun de ces chiffres n’est confirmé par les intéressés.
En outre, le sort d’Alitalia Servizi (maintenance et services), détenu par une holding publique et qui emploie quelque 8 300 personnes, reste incertain.
Une source proche du gouvernement français s’est montrée dubitative sur l’opportunité d’un rachat d’Alitalia jugeant que « le réseau est sans intérêt » au contraire de celui de l’espagnol Iberia et de sa flotte vieillissante.
Les syndicats espèrent pour leur part un dénouement rapide mais les craintes sont fortes sur les conséquences d’une restructuration.
Si, en apparence, le plan d’Air One est le moins dur, sa candidature est accueillie avec scepticisme par une partie du gouvernement, le ministre de l’Economie Tommaso Padoa-Schioppa jugeant que seul un adossement à une grande compagnie internationale offre un avenir à Alitalia.
Outre la délicate gestion de la restructuration et la question du maintien des hubs de Milan-Malpensa et Rome Fiumicino, l’éventuel repreneur devra injecter au moins 1 milliard d’euros pour rétablir les finances de la compagnie.
Alitalia perd 1 million d’euros par jour et a prévenu qu’elle devrait céder des actifs non stratégiques afin de pouvoir se maintenir en vie plus de 12 mois.

Francebourse.com, avec AFP
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