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Transport aérien : la difficile privatisation d’Alitalia

Article du 19/07/2007

La privatisation d’Alitalia est un échec. La semaine dernière, le seul candidat encore sérieux à la reprise de 49,9 % de la compagnie aérienne italienne, une compagnie italienne Air One, s’est retiré de la course.
Seul reste en lice le fonds Matlin Patterson Global Advisers (MPG) mais personne ne croit vraiment à une offre ferme de sa part d’ici à lundi, date limite pour le dépôt des offres.
Sept mois après avoir lancé le processus de vente de ses 49,9 % dans Alitalia (l’Etat entend en céder au moins 39,9 %), le gouvernement de centre-gauche italien se retrouve donc à la case départ mais sous la pression accrue des syndicats et de l’opposition. Pour la compagnie en grandes difficultés financières - Alitalia est en perte de vitesse depuis plus de dix ans, la compagnie a perdu 626 millions d’euros l'an dernier et encore 135 millions d’euros au premier trimestre 2007 -, l’hypothèse d’une liquidation est bel et bien réelle.
Si hier, en Bourse, les investisseurs ne semblaient pas croire à une faillite du transporteur national mais plutôt à la révision des conditions imposées aux acquéreurs possibles, le gouvernement italien a aujourd’hui prévenu : il mettra en liquidation la compagnie si aucun repreneur n’est trouvé, a averti le ministre de l’Economie, Tommaso Padoa-Schioppa.
L’Etat italien veut garder espoir mais ne compte pas sauver à nouveau le transporteur aérien. « Il s’agit d’une société en perte, dans laquelle l’Etat ne peut plus injecter de capitaux », a-t-il ajouté.
Désormais, « nous examinons les alternatives pour savoir de quelles autres façons nous pouvons céder le contrôle de la compagnie », a déclaré le ministre.
Le conseil d’administration d’Alitalia se réunit vendredi pour examiner les conséquences de cet échec.
Seule vraie solution : une révision des modalités de cette vente. Dans ce cas, l’intérêt d’Air One pourrait être à nouveau piqué et Intesa Sanpaolo serait prêt à la soutenir. De même que celui du russe Aeroflot qui s’était retiré le mois dernier du dossier.
Reste dans l’histoire un autre acquéreur probable Air France-KLM qui, pour le moment, lorgne davantage sur la compagnie espagnole Iberia, en bien meilleure santé financière qu’Alitalia. La compagnie franco-néerlandaise se dit cependant prête à participer à la consolidation du secteur, ce qui laisse la porte ouverte à une reprise d’Alitalia. Les deux compagnies sont liées par des participations croisées de 2 % et partenaires au sein de l’alliance SkyTeam.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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