Alitalia : le nom du repreneur connu avant le 15 décembre
Article du 07/12/2007
Alitalia a annoncé jeudi qu'elle choisirait probablement la semaine prochaine son repreneur potentiel entre Air France-KLM, son allié historique donné favori, et la compagnie italienne Air One, moins solide mais soutenue par une partie du gouvernement italien.
« Le conseil d'administration se réunira, probablement au cours de la semaine prochaine, pour choisir le groupe avec lequel entamer des négociations exclusives », a indiqué la compagnie italienne dans un communiqué à l'issue d'un conseil d'administration.
Il reviendra ensuite au gouvernement italien, actionnaire à 49,9%, de trancher en suivant ou non l'avis du conseil d'administration d'Alitalia.
La compagnie a confirmé avoir reçu des offres de reprise, sans engagement ferme, d'Air France-KLM et de la compagnie italienne Air One.
Elle a aussi reçu une offre d'un consortium italien conduit par l'ex-président de la Cour constitutionnelle Antonio Baldassarre mais qui avait été exclu de la course début novembre.
Elle a cependant demandé à sa banque conseil Citi (Citigroup) d'évaluer cette offre dont les chances de l'emporter sont quasi-nulles.
Lufthansa, longtemps considéré comme le principal rival d'Air France-KLM pour la reprise d'Alitalia, avait renoncé in-extremis, en dépit de l'attrait du marché italien.
A ce stade, tant Air France-KLM qu'Air One peuvent encore se retirer à tout moment de la course, leurs propositions ne les contraignant pas à soumettre une offre ferme de rachat.
Le titre Alitalia a bénéficié de l'annonce de ces candidatures, gagnant 2,96% à 0,87 euro.
« Avec le désistement de Lufthansa, Air France se retrouve en position de force », estime Silvia Montanari, analyste du courtier indépendant Axia Financial.
Air France-KLM a souligné vouloir concentrer l'activité d'Alitalia au départ de l'aéroport Rome-Fiumicino, au détriment de Milan-Malpensa, ce qui va dans le sens du plan de survie dévoilé en septembre par le président de la compagnie italienne Maurizio Prato.
La compagnie franco-néerlandaise n'a pas dévoilé ses intentions en termes d'emplois, l'un des points les plus délicats en raison des craintes des syndicats.
De son côté, Air One est appuyé par les banques italienne Intesa Sanpaolo et japonaise Nomura, ainsi que Morgan Stanley et Goldman Sachs.
Elle est cependant handicapée par sa faible dimension, avec 2.800 salariés et un chiffre d'affaires de 611 millions d'euros en 2006, soit l'équivalent de la seule perte nette d'Alitalia en 2006.