En grimpant de 0,96 % à l’ouverture ce matin, l’indice parisien commence la journée au dessus des 4 300 points, à 4 306,78 points exactement.
Quelques minutes après la cloche, la Bourse de Paris repartait en nette hausse, le CAC 40 gagnant 1,13 % et profitant du rebond des valeurs les plus sanctionnées en fin de semaine dernière.
Vendredi, le CAC 40 avait été bien chahuté. L’absence de nombreux investisseurs, en raison de la Fête de l’Indépendance aux Etats-Unis, avait limité les volumes et nettement amplifié les variations de cours. L’indice français avait abandonné 1,80 % à 4 266,00 points en clôture et été ainsi tombé à son plus bas niveau depuis trois ans. En fin de semaine dernière, le marché avait été déstabilisé par l’absence de nombreux investisseurs, en raison de la Fête de l’Indépendance aux Etats-Unis, et alarmé par une étude négative de Goldman Sachs sur le secteur bancaire européen.
En Europe, il faudra surveiller le secteur automobile après les propos ce week-end de Carlos Gohsn, le patron de Renault-Nissan qui anticipe une « rentrée difficile », et des bancaires. L’hebdomadaire suisse Sonntag a rapporté que les autorités helvétiques pourraient demander à UBS et Credit Suisse d’augmenter de 70 milliards de francs suisses au total leurs fonds propres (43,4 milliards d’euros).
La Bourse de Tokyo a fini en hausse lundi : + 0,92 % à 13 360,04 points l’indice Nikkei et + 1,15 % à 1 312,80 points pour le Topix, plus large. La Bourse de Tokyo a ainsi mis fin à une série de douze clôtures négatives consécutives, sa série la plus longue depuis 1954, il y a plus d’un demi-siècle.
A Wall Street s’ouvre la saison des résultats trimestriels, qui débute avec Alcoa et General Electric. Les estimations de bénéfices pour le trimestre avril-juin ont été régulièrement revues à la baisse au fil des indicateurs économiques décevants et des avertissements de plusieurs grandes sociétés. La place financière américaine pourrait encore vivre de douloureuses séances.
Les résultats de General Electric, deuxième capitalisation boursière américaine derrière le géant pétrolier Exxon Mobil, seront particulièrement surveillés, après des analyses inquiétantes sur l’état de santé des finances du fleuron de l’industrie américaine.
Sur la semaine écoulée, l’indice Dow Jones a perdu 0,5 %, le Standard & Poor’s 500 1,2 % et le Nasdaq Composite 3 %. Mercredi, le Dow Jones affichait un niveau inférieur de 20 % à son plus haut historique d’octobre.
Les dirigeants du G8 ont entamé à Toyako (Japon) un sommet dominé par la crise économique, la hausse du cours des matières premières et la lutte contre le réchauffement climatique, sur fond de déclarations pessimistes sur l’évolution des prix du pétrole.
Le directeur général de l’Agence Internationale de l’Energie, Nobuo Tanaka prévoit que la situation sur le marché connaîtra une accalmie en 2009 et 2010 « grâce à une hausse de la production avant de nouvelles tensions jusqu’en 2013 », analyse-t-il dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt.
Nobuo Tanaka appelle les producteurs du pétrole à accroître leurs investissements, les pays en développement à cesser de maintenir les prix du pétrole à un niveau artificiellement bas, les pays industrialisés à ne pas diminuer les taxes sur l’essence à la pompe et les consommateurs à faire des économies d’énergie.
Le président de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), Chakib Khelil, a prévenu de son côté que la hausse des cours du brut allait se poursuivre en raison de la chute du dollar, dans une interview au quotidien indépendant Algérie News.
Enfin, le groupe allemand Allianz, premier assureur européen, s’attend à une hausse du prix du pétrole brut à 200 dollars le baril dans les deux prochaines années, selon l'un de ses dirigeants.
Autre nouvelle sur le front pétrolier : l’Iran a réaffirmé qu’il n’avait pas l’intention de discuter de son « droit à enrichir de l’uranium ». Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères s’est néanmoins déclaré optimiste quant au « nouvel environnement » de discussion avec les puissances occidentales sur son programme nucléaire.
Ces différents propos n’empêchaient cependant pas les cours du baril de reculer lundi dans les échanges électroniques en Asie.
Les cours du pétrole ont touché jeudi de nouveaux records, à plus de 146 dollars le baril pour le Brent, avant de retomber de plus d’un dollar vendredi.
La seule statistique d’importance attendue ce jour est la production industrielle de mai en Allemagne.
Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, doit s’exprimer à deux reprises au cours des prochains jours, mardi lors d’une conférence sur l’immobilier et jeudi devant la commission des Services financiers du Congrès.
