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Bourse de Paris : Du vert !

Article du 09/07/2008

Mnemo : PXI


Le CAC a repris de bonnes couleurs dans la journée, dans le sillage de la nette hausse de Wall Street la veille, aidé par la modération des prix du brut, les résultats d’Alcoa et le rebond des valeurs financières. Il termine ce soir en hausse de 1,5 % à 4 339,66 points.
Hier, l’indice parisien a tout de même abandonné 1,54 %. Il est tombé à son plus bas niveau en séance depuis trois ans, à 4 224,08 points. « On a pris une telle chute qu’on peut bien avoir un peu de répit », a commenté Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities, rappelant que « le reflux du pétrole a permis à Wall Street de rebondir nettement en fin de séance mardi », après une baisse de plus de 5 dollars du prix du baril.
La place parisienne a également profité du bon accueil réservé aux propos du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, qui a déclaré que son institution pourrait maintenir au-delà de 2008 les prêts d’urgence aux grandes banques d’investissement. « Ce nouveau ballon d’oxygène témoigne pour nous davantage d’une poursuite de la crise », ont cependant estimé les analystes du Crédit Mutuel-CIC, déplorant que « la question de la régulation du système financier » reste entière.

Le FTSEurofirst 80 a progressé de 1,64 % à 4 283,44 points.

La Bourse de New York a ouvert à l’équilibre, partagée entre les résultats trimestriels meilleurs que prévu d’Alcoa et les craintes dues au rebond du cours du baril de pétrole. Peu avant 17h50, le Dow Jones gagnait 0,10 % 0,04 % à 11 395,85 points tandis que le Nasdaq composite se repliait de 0,24 % à 2 288,95 points.
Hier, Wall Street a fini en nette hausse après le fort repli du pétrole et des garanties données par la Fed au secteur financier : le Dow Jones a pris 1,36 %, le S&P 500 1,71 %, et le Nasdaq 2,28 %.
Le géant américain de l’aluminium Alcoa a inauguré la saison des publications des trimestriels. Alcoa a annoncé un bénéfice net au deuxième trimestre en baisse de 23 % sur un an, en raison d’un boom des coûts de l’énergie, pour un chiffre d’affaires en recul de 5 %. Cette performance est meilleure que les prévisions du marché. « Les résultats d’Alcoa sont une bonne nouvelle pour les investisseurs. Ils vont leur donner une envie de revenir sur le marché », explique Patrick O’Hare, chez Briefing.com
Pour l’analyste, si d’autres entreprises pouvaient annoncer des résultats semblables à ceux d’Alcoa, Wall Street pourrait renouer avec ses plus hauts niveaux mais à condition que le prix du pétrole reflue. Le véritable test va être les ventes de Wal-Mart, un indicateur sur la consommation et les résultats de General Electric vendredi. Wall Street redoute que la flambée des prix de l’énergie affecte la consommation, premier moteur de la croissance américaine, et les bénéfices des entreprises.

Les investisseurs gardent un oeil sur l’évolution du cours du baril de pétrole. Après avoir perdu près de 10 dollars sur les deux dernières séances, l’or noir s’est de nouveau renchéri après un test de lancement d’un missile capable d’atteindre Israël effectué par l’Iran. Les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime islamique iranien, ont effectué un test de lancement d’un missile Shahab 3, dont la portée est suffisante pour atteindre Israël, a annoncé la chaîne de télévision publique en langue arabe Al-Alam.
« Le pétrole va dicter la tendance du marché. S’il monte, les actions vont baisser. S'il recule, les actions vont monter », affirme Al Goldman de Wachovia Securities.
A noter que les stocks américains de pétrole brut, qui viennent d’être publiés, affichent une forte baisse la semaine dernière sous l’effet d’une nouvelle réduction des importations et d’une demande accrue des raffineries américaines. Les stocks de brut diminuent de 5,9 millions de barils à 293,9 millions de barils, soit plus du triple du recul attendu. Les stocks d’essence sont eux en augmentation contre toute attente, selon les chiffres de l’Energy Information Administration : + 900 000 barils à 211,8 millions de barils.
Bien que la semaine au 4 juillet, jour de la fête nationale aux Etats-Unis, soit traditionnellement une période de très forte demande avec des millions d'automobilistes sur les routes, la demande hebdomadaire a reculé à 9,347 millions de bpj, contre 9,357 millions la semaine précédente.
Les stocks de produits distillés sont en hausse de 1,8 million de barils à 122,5 millions de barils.
Le taux d’utilisation des raffineries est resté inchangé à 89,2 % des capacités.

Du côté des devises, l’euro n’a pas souffert de la publication de la deuxième estimation du PIB de la zone euro au deuxième trimestre, revu en baisse à 0,7 % (contre + 0,8 % en première estimation) comparé au trimestre précédent.
La monnaie européenne remontait face au dollar. Vers 15h heure de Paris, un euro valait 1,5714 dollar.

A suivre demain sur le font des annonces macroéconomiques :
- aux Etats-Unis : les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage
- en France : les chiffres de la production industrielle en mai
- au Royaume-Uni : la réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre

Francebourse.com, avec AFP
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