La Bourse de Paris a ouvert en nette baisse, l’indice CAC 40 lâchant 1,97 % à 4 256,95 points, pour retomber à des niveaux observés en juillet 2005. Vers 9h30, le CAC abandonnait 2,29 % à 4 243,33 points.
La Bourse de Paris avait pourtant fini en nette hausse lundi, le CAC gagnant 1,8 % à 4 342,59 points.
Wall Street débute la semaine en baisse, sous l’effet d’un regain de défiance des investisseurs à l’encontre du secteur financier, à la veille du démarrage de la saison des résultats de sociétés. Les trois indices sont tombés en séance à leur plus bas depuis environ deux ans, alors même que la séance avait ouvert sur une note soutenue. Cette première séance de la semaine a en effet été rythmée - comme pendant tout le deuxième trimestre - par l’évolution du prix du pétrole et les incertitudes entourant la santé des valeurs financières, talon d’Achille de Wall Street.
Les investisseurs ont particulièrement mal accueilli une note de la banque d’affaires Lehman Brothers affirmant que les sociétés de refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae devraient lever chacune plus de 40 milliards de dollars pour faire face à leurs engagements respectifs, selon Greggory Volokine, analyste chez le gestionnaire d’actifs Meeschaert Asset Management. Or les liquidités sont devenues rares surtout que les institutions financières ont déjà amplement sollicité le marché depuis six mois. « Les investisseurs hésitent désormais à se lancer à l’achat car il y a beaucoup d’inconnues, et aucune visibilité. Comment vont s’en sortir les valeurs financières toujours engluées dans la crise ? Comment les autres secteurs résistent-ils à la flambée des prix de l’énergie ? Le marché veut avoir des réponses », analyse pour sa part Patrick O’Hare de Briefing.com.
La publication des résultats trimestriels des entreprises, dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui par le géant de l’aluminium Alcoa, est ainsi très attendue.
Le Dow Jones a perdu 0,5 % et le Nasdaq 0,09 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 56,58 points à 11 231,96 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 2,06 points à 2 243,32 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a cédé 10,59 points à 1 252,31 points (- 0,84 %).
A Tokyo, la Bourse a fini en baisse de 2,45 % mardi en raison d’un nouvel accès de faiblesse des valeurs financières. L’indice Nikkei a perdu 326,94 points à 13 033,10 points, son plus bas niveau de clôture depuis trois mois, et le Topix a cédé 2,23 %, à 1 283,51 points. Le Nikkei avait clôturé en hausse lundi après 12 séances consécutives terminées dans le rouge - du jamais vu depuis 1954 - durant lesquelles il a cédé 8,4 %.
Le baril de pétrole, au centre des préoccupations du marché, est repassé sous les 145 dollars lundi, rassurant quelque peu sur le front de l’inflation.
L’euro reculait face au dollar ce matin dans les échanges asiatiques, après des déclarations du président américain George W. Bush réitérant qu’il était partisan d’une politique « du dollar fort ».
Le billet vert a été conforté par les déclarations de George W. Bush qui avait réaffirmé dimanche sa politique du « dollar fort », en soulignant que l’économie américaine devrait se redresser et ainsi soutenir le billet vert. Mais dans la nuit, le dollar a rapidement perdu de son élan, sur des craintes que les résultats des entreprises américaines puissent révéler une aggravation des conséquences de la crise du crédit hypothécaire et de la flambée du prix du pétrole, selon les courtiers. Mardi, George W. Bush a reaffirmé devant ses homologues du G8 à Toyako (Japon) qu’il était partisan d’une politique « du dollar fort », a indiqué un responsable de la Maison Blanche.
Le marché surveillera de près les conclusions du sommet du G8, attendant de voir si les autres dirigeants des huit pays les plus industrialisés enverront ou non un message pour enrayer la chute du dollar.
Vers 06h00 GMT (08h00 à Paris), un euro valait 1,5705 dollar contre 1,5730 hier soir vers 21h00 GMT.
Les investisseurs attendent également le discours du président de la Banque fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui devait s’exprimer dans la journée sur « la régulation financière et la stabilité financière » et témoignera jeudi devant le Congrès sur la réforme du cadre réglementaire des marchés financiers.
Les investisseurs attendent également le discours du président de la Banque fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui devait s’exprimer dans la journée sur « la régulation financière et la stabilité financière » et témoignera jeudi devant le Congrès sur la réforme du cadre réglementaire des marchés financiers.
Quelques autres rendez-vous vont ponctuer la séance aux Etats-Unis : la publication des promesses de vente de logement en mai, les crédits à la consommation en mai et le discours du secrétaire au Trésor Henry Paulson sur le crédit hypothécaire.