France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Dure journée pour les nerfs

Article du 08/07/2008

Mnemo : PXI


Paris a réduit ses pertes après l’ouverture de Wall Street, dans un marché qui profitait de la bonne tenue des indices new-yorkais, solides après le soutien apporté par la Fed à la stabilité du système financier.
Néanmoins, le CAC 40 a touché un plancher bas vers 10h20, tombant à un niveau plus vu depuis trois ans.
Finalement, l’indice parisien abandonne 1,54 % en clôture à 4 275,61 points.
Hier, la Bourse de Paris avait fini sur un important rebond, gagnant 1,8 % à 4 342,59 points.

Wall Street a ouvert en petite hausse, rasséréné par Ben Bernanke. Le président de la Réserve fédérale américaine a annoncé qu’il envisageait que l’institution puisse continuer à refinancer les banques d’investissement, comme Lehman Brothers ou Merrill Lynch, au-delà de 2008, en cas de « circonstances inhabituelles et exigeantes ». « Nous surveillons de près les développements dans les marchés financiers et envisageons plusieurs options, y compris de prolonger la durée de nos facilités pour (les banques d’investissement) au-delà de la fin de l’année, si des circonstances inhabituelles et urgentes continuaient à prévaloir », a déclaré le patron de la Fed. Ben Bernanke faisait notamment référence au sauvetage en mars de Bear Stearns, banque d’investissement dont le contrôle n’est normalement pas de son ressort : la Fed avait fourni 30 milliards de dollars de liquidités à JPMorgan pour lui permettre de racheter Bear Stearns, en échange de titres fournis par cette dernière.
« La Réserve fédérale s’engage fortement à soutenir la stabilité et le fonctionnement amélioré du système financier », a-t-il ajouté, après avoir indiqué que la banque centrale surveillait « de près les développements dans les marchés financiers ».
Ces propos ont quelque peu apaisé les investisseurs, expliquent les analystes du site d’informations financières Briefing.com. Ils restent malgré tout interpellés par une note de Lehman Brothers qui estime que les deux géants du refinancement hypothécaires américains Fannie Mae et Freddie Mac auraient besoin de lever 75 milliards de dollars pour honorer leurs engagements.
Les opérateurs restent également prudents avant le coup d’envoi de la saison des résultats des sociétés américaines, qui sera donné par le géant de l’aluminium Alcoa à la clôture de la Bourse. Wall Street craint que la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires qui s’est ajouté à la crise financière n’affecte les bénéfices des entreprises.
Hier, Wall Street avait montré son inquiétude quant à la santé des valeurs financières. Les trois indices étaient tombés à leur plus bas depuis environ deux ans. L’indice vedette Dow Jones avait perdu 0,5 %, le S&P 500 0,84 %, et le Nasdaq 0,09 %.
Ce soir, vers 17h20, le Dow Jones baissait de 0,14 % à 11 215,83 points et l’indice Nasdaq de 0,17 % à 2 239,50 points.

Du côté des chiffres macroéconomiques, plusieurs annonces sont venues de l’autre côté de l’Atlantique. Les promesses de vente de logements anciens ont reculé de 4,7 % en mai à 84,7, après une hausse révisée de 7,1% en avril, a annoncé la fédération des agents immobiliers NAR. Les promesses de vente affichent un recul de 14 % sur un an.
Les stocks des grossistes américains ont - logiquement dans le contexte actuel - augmenté de 0,8 % en mai, après une hausse de 1,4 % révisée de + 1,3 % en avril, selon les chiffres du département du Commerce. Le ratio stocks/vente, qui mesure le délai théorique d’écoulement des stocks au rythme actuel de vente, est revenu à un plus bas record de 1,08 mois, les ventes ayant augmenté de 1,6 % en mai pour le deuxième mois d’affilée.

Le dollar a marqué une hausse face à l’euro, revigoré par le discours du président de la Fed. Le billet vert était déjà porté par les déclarations de George Bush qui a réaffirmé devant ses homologues du G8 être en faveur d’un « dollar fort », en soulignant que l’économie américaine devrait se redresser et ainsi soutenir le dollar. Le marché surveillera les conclusions du sommet du G8, attendant de voir si les autres dirigeants des huit pays les plus industrialisés enverront ou non un message pour enrayer la chute du dollar.
Vers 15h00, un euro valait 1,5679 dollar contre 1,5730 hier soir vers 21h00 GMT.

Toujours concernant les devises, depuis le sommet du G8, au Japon, le président français Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il souhaitait que les ministres des Finances des Huit et les responsables de leurs banques centrales « mènent des consultations avec les pays émergents pour que les taux de change de leurs monnaies correspondent aux réalités économiques », pointant « un dollar trop bas, un yuan trop bas et un euro trop élevé ».

Bonne nouvelle du côté du pétrole où l’accalmie se fait sentir sur le marché. Les cours perdent environ 5 dollars pour revenir autour des 136 dollars le baril. Ils enregistrent ainsi une baisse de plus de 10 dollars par rapport aux records atteints la semaine dernière, au-delà des 146 dollars le baril.

A suivre demain
- aux Etats-Unis : les stocks hebdomadaires de pétrole
- en zone euro : la confirmation des données du PIB pour le premier trimestre
- en Allemagne et en France : la balance commerciale en mai
- au Royaume-Uni : la balance commerciale en juin

Francebourse.com, avec AFP


Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales