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Tchad : La France dément toute action militaire

Article du 08/02/2008

Depuis la crise qui a menacé le pouvoir tchadien la fin de semaine dernière et la visite du ministre français de la Défense sur place, la rébellion a la France dans le collimateur. Hier, elle a indiqué dans un communiqué reçu par l’AFP à Libreville que « la France a(vait) pris une lourde responsabilité en prenant fait et cause pour le régime dictatorial, répressif, corrompu, mafieux et illégal, en manipulant de bout en bout le Conseil de sécurité (de l’ONU) pour justifier son intervention armée au Tchad ».
L’opposition armée « est désormais convaincue que la présence française au Tchad est un handicap majeur pour la paix et l’avènement d’un régime véritablement démocratique ». La rébellion ajoutait qu’elle « mettra(it) tout en oeuvre, de concert avec toutes les forces vives du pays, pour mettre fin à la ‘Françafrique’ et bâtir un Tchad nouveau ».
En réaction à ces menaces, hier, le président tchadien Idriss Deby a indiqué que la France n’avait « pas agi directement sur le terrain aux côtés de l’armée tchadienne » mais qu’elle avait donné « des éléments d’information extrêmement importants et utiles pour les actions que nous avons eu à mener ».
Ce matin, Rama Yade, la secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, a à nouveau démenti au micro de RTL toute intervention de l’armée française, contrairement à des informations du quotidien La Croix qui affirme dans son édition du jour que « des troupes spéciales françaises ont pris part aux affrontements de la semaine dernière ». Selon le journal, « des officiers français ont notamment coordonné l’attaque menée le 1er février par l’armée tchadienne contre la colonne rebelle à Massaguet (50 km au nord-est de N’Djamena) ».
« Si vous voulez me faire dire que les soldats français sont intervenus pour chasser les rebelles hors de N’Djamena, je vous réponds que non », a rectifié Rama Yade. « Le seul accord qui nous lie au Tchad est un accord de coopération technique, qui permet par exemple une intervention sanitaire, d’apporter des secours, et c’est ce que nous faisons pour l’évacuation des Français par exemple », a-t-elle souligné. « Nous apportons une aide logistique. A aucun moment nous ne procédons à l’application d’un accord de défense qui n’existe pas », a-t-elle ajouté.
Des propos validés par le ministère de la Défense qui a à son tour assuré ce matin à l’AFP qu’ « aucun soldat français ni aucune force spéciale n’ont été engagés » au cours des combats entre l’armée gouvernementale et la rébellion au Tchad.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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