La France soutient le président tchadien. Et si elle « doit faire son devoir (au Tchad), elle le fera », a déclaré Nicolas Sarkozy hier. Paris a donc décidé de soutenir président tchadien Idriss Deby Itno qui entend poursuivre les rebelles qui ont mis à mal la capitale N’Djamena ces derniers jours.
Les déclarations du président Sarkozy, plus fermes que celles que tenaient lundi la France, font suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une déclaration non contraignante, dans laquelle il appelle « les Etats membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad ».
Sur place, la capitale tchadienne, désertée de sa population civile, est restée relativement calme hier, pour la deuxième journée consécutive. L’Armée nationale tchadienne (ANT) dit en avoir le contrôle. Les rebelles se trouveraient à quelques encablures de la ville et ils ont hier accepté le principe d’un cessez-le-feu, rejeté de manière cinglante par les autorités tchadiennes.
Après des combats qui auraient fait 1 000 blessés et provoqué l’exode de 15 000 à 30 000 personnes vers le Cameroun et près de 3 000 au Nigeria, la situation humanitaire monopolise de plus en plus l’attention de la communauté internationale. La Commission européenne craint une « crise humanitaire grave » et a annoncé une aide d’urgence de 2 millions d’euros pour les personnes déplacées. Les autorités ont d’ailleurs appelé les habitants à revenir à N’Djamena, malgré les destructions qui y ont eu lieu, les pillages et le manque de moyens et d’électricité pour un retour à la « normale ».