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Tchad : Des Français rapatriés

Article du 04/02/2008

Quelque 130 Français ont posé pied hier soir à l’aéroport parisien de Roissy, après avoir quitté dans la précipitation le Tchad. L’avion militaire français qui les rapatriait avait décoollé de Libreville et transportait 202 personnes évacuées. Selon l’armée française, 580 étrangers ont été évacués vers Libreville depuis N’Djamena.
Ils ont fui la capitale tchadienne livrée aux combats, à des incendies et des pillages depuis l’arrivée de rebelles. La semaine dernière, une colonne de rebelles a traversé le Tchad, de la frontière soudanaise vers la capitale dans le but de renverser le pouvoir d’Idriss Deby.
Samedi et dimanche, les rebelles ont multiplié les incursions ponctuelles contre l’armée retranchée autour du palais présidentiel, avant de se replier, occasionnant de violents combats. Les stigmates des combats étaient visibles hier aux abords de la présidence : cadavres de civils livrés aux mouches ou recouverts de bâches, pick-up calcinés au milieu des rues, impacts de balles sur les façades, trous d’obus dans les murs. Depuis samedi, les affrontements impliquant hélicoptères de combat et artillerie lourde ont fait plusieurs centaines de blessés parmi les civils, selon l’ONG Médecins sans frontières.
Hier soir, la rébellion a affirmé s’être installée à la sortie Est de N’Djamena pour laisser aux civils le temps de quitter le centre-ville, avant de « passer à nouveau à l’offensive ». Ce matin, un calme précaire régnait dans la ville où l’on pouvait entendre quelques tirs sporadiques.
La rébellion a également attaqué hier la préfecture d’Adré, dans l’Est du Tchad. Selon le préfet de la région, elle opérait avec un soutien aérien de l’armée soudanaise, ce que Khartoum a aussitôt démenti.
Le Tchad accuse le Soudan voisin d’être l’instigateur de cette nouvelle offensive, la plus importante des dernières années. Selon des experts, les rebelles se sont alliés mi-décembre sous la pression du Soudan. Khartoum souhaite notamment, selon ces analystes, perturber le lancement de la force européenne au Tchad et en Centrafrique (Eufor) destinée à protéger les réfugiés du Darfour. Le Soudan a nié toute implication.
Cette crise est aussi une affaire interne voire de famille. Le président Idriss Deby Itno est lui-même arrivé au pouvoir par les armes en 1990.

Francebourse.com, avec AFP
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