Comme attendu, la Bourse de Paris a ouvert en léger repli ce matin, l’indice CAC 40 reculant de 0,39 % à 4 383,24 points. L’indice parisien avait progressé de 2,23 % vendredi à 4 400,45 points, restant néanmoins en repli de 1,2 % sur la semaine.
Cette séance, en l’absence d’éléments économiques majeurs, pourrait de nouveau être animée par les valeurs bancaires et pétrolières. Le secteur bancaire, dont les valeurs avaient de nouveau fortement influé sur la tendance de la place parisienne la semaine dernière, pourrait en effet être de nouveau sous pression, après le rachat par la Banque centrale du Danemark de la Roskilde Bank, une banque de moyenne importance en faillite à la suite de la crise financière internationale.
Wall Street a signé une semaine de léger recul malgré une séance de progression vendredi, le Dow Jones gagnant 1,73 % et le Nasdaq 1,44 %, dopés par un regain d’intérêt pour les valeurs financières et un effondrement des prix du pétrole.
Sur l’ensemble de la semaine close au 22 août, le Dow Jones a perdu 0,3 %, le Standard & Poor’s 0,5 % et le Nasdaq Composite 1,5 %.
Après Goldman Sachs, Citigroup, UBS, JPMorgan, Morgan Stanley et Wachovia, la banque d’affaires américaine Merrill Lynch a à son tour conclu un accord amiable de principe avec le régulateur boursier SEC (Securities & Exchanges Commission) pour solder les enquêtes de ce dernier dans le volet des obligations « ARS », des produits financiers dont la valeur s’est effondrée depuis février, sur fond de crise financière généralisée. Merrill Lynch s’est engagé à racheter les « ARS » de ses clients, évalués entre dix et douze milliards de dollars. Ses concurrentes ayant conclu des accords vont racheter des « ARS » pour un montant total dépassant les 47 milliards de dollars.
Des nouvelles également de Lehman Brothers : la Korea Development Bank (KDB) a fait savoir vendredi que la quatrième banque d’investissement américaine était pour elle une possibilité d’acquisition.
La Bourse de Tokyo a elle commencé la semaine sur une hausse de 1,68 %, sa meilleure performance depuis deux semaines. L’indice Nikkei a gagné 212,62 points à 12 878,66 points. Le Topix, plus large, a avancé de 1,88 % (22,83 points) à 1 239,25 points.
Les cours du brut continuent de s’afficher encore en légère baisse, pâtissant d’une remontée du dollar, aux alentours de 1,47 dollar pour un euro, de spéculations sur une baisse des taux d’intérêts en Europe et des craintes d’une contraction de la demande énergétique mondiale. « L’euro reste faible car les inquiétudes d’un ralentissement (économique) en zone euro persistent et une baisse des prix du pétrole brut alimente les spéculations sur un assouplissement des taux d’intérêt directeurs de la Banque Centrale Européenne », commente un cambiste à Dow Jones Newswires.
La devise britannique elle est sous pression alors que les chiffres officiels publiés vendredi montrent que l’économie du Royaume-Uni a stagné au deuxième trimestre avec sa plus mauvaise performance en seize ans. « La livre sterling est très faible alors que les données anémiques sur l’économie de la Grande-Bretagne ont multiplié les inquiétudes et les spéculations sur une baisse proche du taux directeur de la Banque d’Angleterre (BoE) », explique un autre opérateur. La livre sterling est par ailleurs passée sous la barre symbolique de 1,85 dollar pour la première fois en plus de deux ans, conséquence directe du ralentissement de l’économie britannique.
Le marché était toujours en train de digérer les déclarations faites vendredi par le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, interprétées dans le sens d'une stabilité des taux, malgré les vents économiques contraires et la crise du secteur financier.
Côté macroéconomique, la journée de lundi s’annonce calme, au début pourtant d’une semaine assez chargée en indicateurs sensibles. Le secteur immobilier américain pourrait toutefois envoyer un nouvel avertissement sur ses difficultés, avec les chiffres des reventes de logements pour le mois de juillet, attendus dans l’après-midi. On surveillera également de près la confiance du consommateur mardi et le revenu des ménages vendredi. Ainsi que la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre jeudi.
