La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce matin, le CAC 40 reculant de 0,58 % à 4 330,62 points.
L’indice vedette a débuté la semaine sur un recul de 1,01 % à 4 355,87 points hier, dans un volume d’échanges très restreint.
La place parisienne pourrait subir l’influence de la Bourse de New York et du regain d’inquiétudes sur l’étendue des difficultés de la finance mondiale. Les craintes de nouveaux problèmes à venir ont en effet été renforcées par une étude de Crédit Suisse, dont les analystes s’attendent à de nouvelles pertes trimestrielles massives pour le premier assureur mondial AIG.
Le Dow Jones a perdu hier en clôture 2,08 % et le Nasdaq 2,03 %.
Nouveau signe de faiblesse du secteur financier américain, la faillite d’une neuvième banque régionale aux Etats-Unis cette année, la Columbian Bank and Trust Company, dans l’Etat du Kansas, ainsi que la rechute du titre Lehman Brothers.
Les prix du pétrole demeuraient, dans les échanges matinaux, autour de 115 dollars le baril, alors que les spéculations vont bon train sur une possible baisse des quotas de production de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
L’euro a trébuché face au dollar et au yen sur les marchés asiatiques mardi, sur fond d’inquiétudes à propos de la santé des économies de la zone euro et du conflit géorgien, ont indiqué les opérateurs.
Vers 06h00 GMT (08h00 à Paris), l’euro passait sous la barre de 1,47 dollar, à 1,4689 dollar contre 1,4751 dollar hier vers 21h00 GMT. Cela ne lui était pas arrivé depuis le 18 février 2008.
La monnaie unique s’est retrouvée sous la pression de spéculations prêtant à la Banque Centrale Européenne (BCE) des velléités de baisser ses taux dans les prochains mois pour stimuler une croissance économique amorphe, ont expliqué les analystes.
La livre sterling subissait toujours le contrecoup de la publication vendredi des chiffres de la croissance en Grande-Bretagne, qui a été nulle au deuxième trimestre, la pire performance du royaume depuis seize ans.
Le niveau des ventes de logements neufs en juillet aux Etats-Unis sera particulièrement observé. Hier, les reventes de logements étaient ressorties un peu plus importantes que prévu, mais les stocks ont aussi augmenté. L’Association nationale des agents immobiliers a signalé une hausse de 3,1 % des ventes d’immobilier ancien en juillet. Les ventes restaient toutefois 13,2 % moins importantes qu’il y a un an.
Sont également attendus l’indice de la confiance des consommateurs en août et le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale, qui s’était conclue le 5 août sur un statu quo.
Auparavant, les perspectives de la première économie de la zone euro pourraient être source d’agitation pour le marché avec la publication du baromètre Ifo qui mesure le moral des chefs d’entreprise en Allemagne. De son côté, le moral des consommateurs allemands s’est encore dégradé en août pour tomber au plus bas depuis cinq ans, selon le baromètre GfK.
En Allemagne toujours, le PIB a reculé de 0,5 % au deuxième trimestre, a annoncé l’office fédéral de la statistique. L’économie allemande a été pénalisée par un recul de 0,7 % de la consommation des ménages et de 1,9 % des investissements des entreprises. En revanche, elle a bénéficié du soutien du commerce extérieur, les importations ayant davantage diminué que les exportations. Sur un an, la croissance ressort toutefois à 3,1 %.
En France, les chiffres sur l’immobilier font apparaître un recul de la tendance. Près de 494 000 logements ont été autorisés d’août 2007 à juillet 2008, selon le Ministère de l’Ecologie. C’est une baisse de 12,6 % par rapport au chiffre observé d’août 2006 à juillet 2007. Le nombre des mises en chantier s’est lui replié de 6,6 % à près de 402 000.
Sur le trimestre allant de mai à juillet, le nombre de mises en chantier de logements en France a reculé de 11,8 % à 107 238. Le nombre de permis de construire a baissé de 16,6 % à 119 624 unités sur la même période.
