La Bourse de Paris a clôturé en baisse, l’indice CAC 40 cédant 1,01 % à 4 355,87 points. La place parisienne a connu un repli de 1,2 % sur la semaine dernière, limité toutefois par un bond de 2,23 % à 4.400,45 points sur la séance de vendredi.
La Bourse de Londres est fermée aujourd’hui, en raison d’un jour férié.
En clôture, l’indice FTSE Eurofirst 80 perd 0,99 % à 4 212,60 points.
Wall Street a débuté la semaine dans le rouge malgré une progression un peu plus forte que prévu des reventes de logements aux Etats-Unis.
Seul indicateur attendu et ressorti positif, les reventes de logements ont progressé de 3,1 % en juillet par rapport à juin aux Etats-Unis pour s’établir à 5 millions (en rythme annuel), a indiqué lundi le groupement national des agents immobiliers (NAR). Les analystes tablaient sur 4,90 millions de reventes.
En juillet, dans l’ancien, la hausse des ventes a concerné à la fois les maisons individuelles (+ 3,1 %) et les appartements (+ 3,4 %), a précisé la NAR.
Les chiffres du mois précédent ont par ailleurs été très légèrement révisés à 4,86 millions d’unités au lieu de 4,85 annoncé initialement.
Au niveau national, les ventes ont baissé de 13,2 % sur un an et les prix médians ont baissé de 7,1 % en juillet par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 212 400 dollars, précise la NAR.
Mais les stocks ont eux aussi augmenté en juillet pour atteindre un niveau record : + 3,9 % à 4,67 millions. Il faudrait 11,2 mois pour écouler complètement ces stocks au rythme des ventes de juillet, contre 11,1 mois en juin. Cette hausse s’explique essentiellement par une forte progression des appartements alors qu’une baisse a été enregistrée pour les maisons individuelles, indique la NAR.
Les chiffres concernant l’immobilier sont suivis avec beaucoup de soin car ce secteur est à l’épicentre de la crise économique et financière qui secoue les Etats-Unis depuis plus d’un an maintenant.
Cette hausse des reventes de logements « reflète vraisemblablement une augmentation des ventes de logements saisis à des prix très bas, plus qu’une accélération sur le marché normal des particuliers », commente Ian Shepherdson de High Frequency Economics. Par ailleurs, « 40% des ventes sont des ventes effectuées sous pression, c’est-à-dire des ventes à perte : ce sont les banques qui liquident ce qu’elles ont dans leurs bilans », souligne Gregori Volokhine, Meeschaert Capital Markets.
La Bourse de New York est également pénalisée par un retour des inquiétudes sur le secteur financier après la faillite d’une banque régionale américaine. Une banque régionale de l’Etat du Kansas, la Columbian Bank and Trust Company, a été fermée par l’autorité de régulation fédérale, ce qui fait la neuvième faillite chez les banques américaines depuis le début de l’année.
Toutefois, l’hypothèse d’une reprise de Lehman Brothers par KDB, un établissement public sud-coréen, semble s’éloigner.
Vers 17h30 heure de Paris, le Dow Jones reculait de 1,09 % à 11 498,61 points. Le Nasdaq Composite cédait 1,62 % à 2 375,60 points.
Mauvaise nouvelle pour l’économie mondiale. Le Fonds Monétaire International a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance mondiale en 2008 et 2009. L’institution internationale table désormais sur une croissance mondiale de 3,9 % en 2008 contre 4,1 % prévus précédemment. Et de + 3,7 % en 2009 contre 3,9% précédemment.
Le baril de pétrole tourne autour de 115 dollars le baril, après un effondrement de sept dollars à New York vendredi.
Sur le marché des changes, l’euro cote 1,4767 face au dollar.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois s’achevant, le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed et les chiffres des ventes de logements neufs en juillet
- en Allemagne : l’indice IFO pour août ainsi que les données détaillées du PIB au deuxième trimestre
