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La Bourse de Wall Street se mesure à la croissance, l'immobilier et la consommation

Article du 23/08/2008
La saison des résultats trimestriels des entreprises quasi terminée, la Bourse de New York va se pencher sur l'économie la semaine prochaine, avec un calendrier qui prévoit des statistiques sur l'immobilier, la croissance et la consommation.

Sur la semaine écoulée, le Dow Jones a perdu 0,27%, à 11.628,06 points, le Nasdaq, à forte composante technologique, 1,55% à 2.414,71 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 0,46% à 1.292,20 points.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a fini à 3,867%, contre 3,852% vendredi dernier, et celui à 30 ans à 4,463%, contre 4,473% une semaine plus tôt.

"Les données économiques reviennent au centre des préoccupations des investisseurs", affirme Ryan McShane, analyste au site financier Briefing.com.

Wall Street, qui verra un grand nombre d'investisseurs revenir de vacances la semaine prochaine, sera en effet confrontée à ses principaux talons d'achille.

Dès lundi, le secteur immobilier, dont la chute des prix continue d'alimenter la crise, donnera le ton avec la publication des chiffres sur les ventes de logements anciens en juillet. Suivront le lendemain ceux sur les logements neufs.

"Il n'y aura pas de miracle", pronostique Lindsey Piegza de FTN Financial. "Les chiffres seront mauvais: les saisies de maisons s'accumulent, les défauts de remboursement des emprunts aussi", ajoute-t-elle.

L'espoir se portera en conséquence sur la deuxième évaluation du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre attendue jeudi.

Analystes et économistes prévoient une nette révision à la hausse du PIB en raison de l'effet positif du plan de relance budgétaire, lancé en début d'année, et surtout de l'amélioration inattendue de la balance commerciale.

Pour Alec Young de la Standard & Poor's, ce scénario suggérerait que l'économie n'est pas en si mauvais état que redouté.

La résistance de la conjoncture économique américaine sera toutefois mesurée vendredi à l'aune de la consommation, qui contribue traditionnellement aux deux tiers de l'activité économique aux Etats-Unis.

Les chiffres sur les revenus et dépenses des ménages en juillet devront notamment donner des réponses aux questions qui hantent le marché: combien les ménages ont-ils dépensé ? Combien gagnent-ils ? Qu'achètent-ils, alors qu'approche la rentrée scolaire ?

Des statistiques négatives auraient des répercussions sur les résultats des entreprises pour la suite de l'année, en l'occurrence pour les groupes de la distribution et du secteur technologique, qui ont jusqu'ici résisté à la crise.

"Dans le contexte actuel, toute statistique meilleure ou moins mauvaise que prévu sera célébrée", estime M. Young.

D'autant que la confiance des consommateurs, tombée au mois de juillet à un plus bas depuis 27 ans, est encore attendue en berne au mois d'août lundi.

Les investisseurs guetteront enfin l'évolution de la situation des géants du refinancement hypothécaire en difficulté Freddie Mac et Fannie Mae, qui détiennent ou garantissent plus de 40% des prêts au logement aux Etats-Unis.

Les deux groupes, qui ne valent quasiment plus rien en Bourse, ont ravivé les craintes sur le secteur financier et pourraient être recapitalisés par le Trésor pour leur éviter la faillite.

"Si les autorités américaines sauvent Fannie et Freddie, ça insufflerait une nouvelle dynamique", avance Mme Piegza.

La diffusion des minutes de la dernière réunion monétaire de la banque centrale (Fed) mardi sera aussi minutieusement scrutée, les investisseurs étant à la quête d'indices sur la prochaine décision monétaire de l'institution.






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