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Environnement : l’ONU entend agir

Article du 28/09/2007
DOSSIER

Il est exceptionnel qu’une organisation internationale telle que l’Organisation des Nations Unies se penche sur la question du réchauffement climatique, en amont de son assemblée générale.
Pourtant, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a tenu un début de semaine une réunion sans précédent, avec la participation d’environ 150 pays, dont 80 représentés par leur chef d’Etat ou de gouvernement. Une séance de travail qui doit préparer la prochaine conférence mondiale sur le réchauffement climatique à Bali (Indonésie). Mais également mettre les dirigeants du monde devant leurs responsabilités.

Les pays européens, en tête des Etats industrialisés en termes d’engagements pour réduire les émissions polluantes, devraient pousser à un accord global en vue d’un réel progrès à la conférence de Bali.
Celle-ci est censée produire un calendrier de négociations qui conduiraient fin 2009 à un accord pour accélérer et accentuer les réductions des émissions de gaz à effet de serre.
Une fois ratifié, ce qui devrait prendre deux ans, l’accord succèdera à la première phase du Protocole de Kyoto, qui expire fin 2012.
Le chef de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé les délégués à « une prise de responsabilités sans précédent » pour lutter contre le défi du changement climatique, avertissant qu’ils seraient jugés là-dessus par les générations futures.

Le « New Deal » de Nicolas Sarkozy

Pour sa première visite à l’ONU en tant que président français, Nicolas Sarkozy a frappé fort en proposant un « New Deal écologique et économique » et appelant « tous les Etats à se réunir pour fonder le nouvel ordre mondial du 21e siècle ».
« Il faut que tous les pays industrialisés et les grands pays émetteurs s’engagent sur cet objectif d’au moins 50 % de réduction des émissions d’ici 2050 », a estimé le président français.
« C’est une exigence collective. Le sort de chacun est lié à celui de tous. C’est une exigence de solidarité. Les plus pauvres seraient les premières victimes de notre égoïsme », a-t-il ajouté.
Lors de la réunion de l’ONU, les Européens ont mis le monde en demeure de réduire de moitié d’ici à 2050 les émissions de gaz à effet de serre. L’Union européenne, le Canada et le Japon sont en faveur d’une réduction de 50 % d’ici à 2050, avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés centigrades par rapport à l’époque pré-industrielle.
L’UE a même décidé unilatéralement cette année de réduire ses émissions de 20 % d’ici à 2020 et même de 30 % si d’autres pays industrialisés en font autant.
Les pays en développement ont appelé les économies les plus riches à honorer leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et à aider les économies émergentes à atténuer les conséquences du changement climatique.
Ces engagements de réduction d’émission de gaz, qui ne s’appliquent qu’aux pays industrialisés parties au Protocole de Kyoto, avaient motivé la décision de George Bush de ne pas ratifier ce traité en 2001.
De son côté, George Bush organisait cette semaine un réunion des 17 plus grandes économies, mais aussi plus grands pollueurs de la planète. L’approche de l’administration Bush met l’accent sur les changements technologiques et les actions volontaires de la part des entreprises et des gouvernements. Selon elle, le engagements de Kyoto étaient trop coûteux pour l’économie américaine et injustes car ne s’appliquant pas aux pays en développement.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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