41 415 espèces animales et végétales sont répertoriées sur la liste rouge 2007 de l’Union mondiale pour la nature (UICN), rendue publique mercredi 12 septembre. Une seule a amélioré son sort : la perruche verte de l’île Maurice qui passe de la catégorie « En danger critique d'extinction » à « En danger ». Une autre a rejoint les 784 espèces disparues : le Begonia eiromischa, une plante de Malaisie.
La liste rouge de l’UICN, qui classe chaque année les espèces en huit catégories, est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer leur risque d’extinction.
En 2007, 16 306 espèces sont menacées et 65 sont éteintes à l’état sauvage. « Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril », affirme l'UICN.
Les grands singes figurent parmi les espèces les plus en danger, comme l’orang-outan de Sumatra ou le gorille de l’ouest, de même que les coraux des îles Galapagos sont « en danger critique d’extinction », le dauphin du Yangzi ou encore le baiji, un cétécé d’eau douce qui semble avoir disparu du fleuve chinois.
La dégradation des milieux naturels, la surexploitation et l’introduction d’espèces envahissantes sont les principales menaces qui pèsent sur les espèces, parallèlement à la pollution et au réchauffement climatique.
« Le rythme de l'érosion de la biodiversité s'accélère, et nous devons agir sans plus attendre », indique Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’UICN.
Mais on est loin des objectifs fixés par la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 2002 lors du Sommet de la Terre de Johannesbourg, à savoir réduire fortement l’érosion de la biodiversité d’ici à 2010.
Et la France a un rôle important à jouer dans cette lutte. Elle figure parmi les 10 pays hébergeant le plus d’espèces mondialement menacées : 641 vivent actuellement sur son territoire.
Le pays a lancé depuis 2005, dans le cadre de la CDB, une stratégie nationale pour la biodiversité dont la mise en œuvre est encore partielle et insuffisante.
Une rencontre des spécialistes de la biodiversité est prévue à Montpellier du 15 au 17 novembre, dans le cadre du Mécanisme international d'expertise scientifique sur la biodiversité (Imoseb), un rassemblement d'experts créé à l'initiative de la France.
