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Conférence de Bali : deux décisions techniques importantes

Article du 04/12/2007
Une conférence capitale sur les changements climatiques. Environ 10 000 délégués représentant quelque 190 pays sont réunis jusqu’au 14 décembre. L’enjeu : tracer une feuille de route de négociations au-delà de 2012, pour prolonger le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
Lundi matin, le nouveau Premier ministre australien, Kevin Rudd, a signé les documents de ratification du protocole de Kyoto, mettant fin à dix ans d'opposition australienne à ce traité.
Les Etats-Unis, responsables de 22,3% des rejets mondiaux de CO2, demeurent le principal pollueur de la planète. Après la ratification de l’Australie, ils sont désormais le seul pays industrialisé à ne pas avoir ratifié l'accord.
Mardi, deux décisions techniques « importantes » ont été prises, a indiqué le secrétaire exécutif de la Convention climat de l'ONU, Yvo de Boer.
La première est la création d'un groupe de travail chargé de concevoir le cadre et le calendrier des négociations climatiques après Bali.
La seconde décision technique est de permettre à l'un des deux organes subsidiaires permanents de la Convention climat de vérifier la bonne réalisation des transferts de technologies.
Ces technologies permettent par exemple à des centrales thermiques de réduire leurs émissions de CO2.
Les délégations ont commencé à avancer leurs pions dans une discussion globale où certains espèrent obtenir de l'aide technique et financière tandis que d'autres rechignent à trop lâcher.
Le Bangladesh, dévasté en novembre par un cyclone qui a fait plus de 3.000 morts, a insisté sur l'importance d'une action immédiate.
« Ce que nous subissons en ce moment au Bangladesh correspond exactement aux prédictions des experts du changement climatique », a déclaré Mozaharul Alam, du Centre d'études avancées du Bangladesh.
A l'autre bout de l'échiquier, l'Union européenne (UE), souvent qualifiée de bonne élève comparée aux Etats-Unis, a elle répété des engagements déjà formulés.
« Nous croyons fermement que, dans le cadre d'un accord global sur le climat à propos duquel nous espérons que des négociations seront lancées à Bali, il est nécessaire que les pays développés réduisent leurs émissions de 30% d'ici 2020 », a déclaré Nuno Lacasta, coordinateur de la délégation portugaise et porte-parole de l'UE. L'UE s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moins 20% d'ici 2020, voire de moins 30% si les autres pays industrialisés s'engagent.
L'UE pense atteindre cet objectif en améliorant son efficacité énergétique et en promouvant les énergies renouvelables et les biocarburants. « Ces mesures sont le genre d'initiatives que pourraient prendre d'autres pays, dont ceux en voie de développement », a estimé Numo Lacasta.
Les Etats-Unis pourraient selon lui réduire leurs émissions de 4,5 gigatonnes d'ici 2030, « à coût modéré ». « 4,5 gigatonnes représentent en fait autant que ce que l'UE dans son ensemble émet aujourd'hui », a-t-il commenté.

Francebourse.com, avec AFP
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