La Banque centrale européenne (BCE) a, sans surprise, laissé son principal taux directeur inchangé. Le taux de refinancement, qui détermine le niveau du crédit dans les quinze pays de la zone euro, reste donc à 4 %, son niveau depuis juin.
Lors de sa conférence de presse, le président de la BCE, Jean-Claude Trichet devrait mettre de nouveau en garde contre les retombées inflationnistes de hausses salariales supérieures à la productivité alors que démarrent en Allemagne les négociations dans le secteur de la fonction publique. Le Français a plus d’une fois menacé implicitement de remonter les taux directeurs de la zone euro en cas de risques d’ « effets de second-tour », un emballement généralisé des prix nourris par les salaires.
Le ralentissement en vue de l’économie en zone euro et les incertitudes pesant sur l’impact de la crise du crédit aux Etats-Unis rendent toutefois un nouveau durcissement des taux peu probable, jugent une majorité d’économistes.
Par ailleurs, la Banque d’Angletterre (BoE) a annoncé elle aussi un statut quo sur son principal taux. Le taux ‘repo’ reste donc à 5,50 %.