BCE : Nicolas Sarkozy continue de critiquer la BCE
Article du 13/11/2007
Aujourd’hui devant le Parlement européen à Strasbourg, Nicolas Sarkozy a implicitement revendiqué le droit de critiquer la Banque centrale européenne, en dépit des tensions que cela suscite avec l’institut monétaire et certains pays européens. « L’Europe a choisi la démocratie, et dans une démocratie il faut pouvoir débattre de tout : de la politique monétaire, de la politique budgétaire, de la politique commerciale, de la politique fiscale, de toutes les politiques quelles qu’elles soient », a-t-il déclaré. « Dans une démocratie nulle indépendance ne peut se confondre avec une irresponsabilité totale », a-t-il ajouté, dans une allusion à la BCE, très jalouse de son indépendance inscrite dans les traités européens et qui n’apprécie guère que les gouvernements critiquent sa politique monétaire. « Nul ne peut se prévaloir de l’indépendance de son statut pour se dispenser d’avoir à rendre des comptes, à s’expliquer, à être contrôlé », a ajouté le chef de l’Etat français.
La France a souvent reproché dans le passé à la BCE d’être trop focalisée à ses yeux sur la lutte contre l’inflation et pas assez impliquée dans le soutien à la croissance et à l’emploi.
Elle a en particulier critiqué l’institut pour ses hausses de taux d’intérêt qui selon elle pénalisent l’activité économique et dopent le taux de change de l’euro face au dollar et aux monnaies asiatiques.