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Zone euro : La BCE continue de s’inquiéter de l’inflation

Article du 28/11/2007

La Banque Centrale Européenne n’en finit pas de s’inquiéter et des nouvelles annonces ne devraient pas la rassurer.
Tout d’abord, la masse monétaire M3 a fait un bond surprise en octobre, affichant un taux de croissance de 12,3 % sur un an, après 11,3 % le mois d’avant, selon les chiffres publiés par la BCE. Les économistes s’attendaient certes à une accélération, mais pas aussi marquée.
Cet agrégat, même s’il a au fil des années perdu de sa fiabilité pour mesurer les risques d’emballement des prix à venir, reste l’un des indicateurs clés utilisés par la BCE pour définir sa politique monétaire.
Selon les économistes, la poussée de M3 en octobre porte probablement les stigmates de la crise financière. Les banques sont nerveuses, ont des difficultés à se refinancer sur le marché monétaire et préfèrent investir dans des placements à court terme sûrs pour avoir des liquidités auxquelles elles peuvent rapidement accéder si besoin.
Deuxièmement, les crédits au secteur privé ont accéléré leur croissance, à 11,2 % en octobre, contre 11 % en septembre. Ils sont également un outil privilégié par l’institut monétaire.
Ces publications de chiffres s’ajoutent à celle sur l’inflation en Allemagne. En novembre, les prix à la consommation ont grimpé de 3 % dans la première économie de la zone euro, selon des données provisoires. Ce taux, le plus élevé depuis 1994, s’explique par la flambée des prix de l’alimentation et de l’énergie, selon l’Office fédéral des statistiques.
La BCE n’a donc pas la tâche facile actuellement. Son vice-président Lucas Papademos avait résumé le dilemme vendredi dernier en déclarant qu’elle traversait une période « inconfortable » mais « provisoire ». La BCE, dont la mission première est de défendre la stabilité des prix, devrait conserver sa politique, à savoir attendre un retour au calme des marchés avant de décider de la marche à suivre.
La BCE a déjà remonté son taux à huit reprises depuis décembre 2005. Il était alors à 2 %. Elle a renoncé à la neuvième hausse en septembre dernier, en raison des turbulences des marchés financiers dans le sillage de la débâcle du secteur des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis (« subprime »).
Les économistes misent dans un premier temps sur un long statu quo sur les taux et sont divisés pour la suite, certains jugeant que le prochain geste sera une baisse, d’autres continuant à miser sur un ou deux nouveaux tours de vis en 2008.

Francebourse.com, avec AFP

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