Ce n’est pas sans mal que les ministres européens de la Pêche ont réussi à trouver un accord sur les quotas de pêche dans l’UE, au terme d’une « partie » de plus de 20 heures de négociations.
D’une manière globale, les quotas de pêche seront réduit d’entre 9 % et 18 % l’année prochaine, selon les zones, a indiqué la présidence portugaise de l’UE. Dans le même temps, le nombre de jours de sortie autorisés en mer pour les pêcheurs va diminuer de 10 %.
Les ministres européens ont toutefois aménagé quelques cas particuliers pour la pêche dans les eaux communautaires.
Ainsi, le cabillaud bénéficie d’un petit « traitement de faveur ». Des efforts vont être faits pour limiter les « rejets », à savoir les captures involontaires de cabillaud dans des filets destinés à d’autres espèces, qui portent sur des volumes encore importants. Les limitations ne portent toutefois que sur l’Atlantique. En Mer du Nord, une hausse de 11% des possibilités de prises avait déjà préalablement été décidée dans le cadre d’un accord séparé conclu avec la Norvège.
Ce poisson, également appelé morue, s’est considérablement raréfié dans les eaux européennes, entraînant la mise en place de plans de protection. Le cabillaud arrive en tête des espèces consommées mais aussi des espèces menacées, avec une baisse des quantités pêchées de 70 % depuis 30 ans, selon les scientifiques.
Toutefois, à la suite des mesures de protection mises en place dans l’UE, des études récentes ont montré que les stocks avaient commencé à se reconstituer en Mer du Nord. C’est ce qui a permis à la Commission d’opter pour la hausse du « total autorisé de capture » (TAC) de 11 % en 2008 dans cette zone.
La France a notamment pris argument de cette décision pour demander que le quota de cabillaud en mer Celtique, où pêchent de nombreux chalutiers bretons, évolue de la même manière. Au final, elle devra se contenter d’une baisse de 9 %.
D’autres baisses importantes de quotas ont également été décidées pour des poissons comme le merlan bleu, le hareng et la plie.
Concernant l’anchois dans le golfe de Gascogne, objet de conflits récurrents entre pêcheurs français et espagnols, les ministres ont décidé de maintenir en l’état la fermeture de la pêche, faute de poissons en nombre suffisants.