La Bourse de Paris a ouvert en léger rebond ce matin, l’indice CAC 40 prenant 0,29 % à 4 975,09 points, toujours sous le seuil symbolique des 5 000 points qu’il a franchi en baisse vendredi. En effet, l’indice parisien a terminé la semaine dernière sur un repli de 1,88 % à 4 960,56 points, sous l’effet conjugué de mauvaises nouvelles dans le secteur financier et de la montée continue du cours du pétrole.
Mettant fin à une série de trois semaines consécutives de rebond, le CAC 40 a cédé 2,15 % la semaine dernière, et reste suspendu aux résultats trimestriels des quatre banques de l’indice attendus demain (Société Générale), mercredi (BNP Paribas et Dexia) et jeudi (Crédit Agricole).
La séance d’aujourd’hui promet d’être calme en ce lundi férié, en l’absence de chiffres macroéconomiques d’importance et de résultats de sociétés.
La Bourse de New York a elle aussi fini dans le rouge vendredi, les lourdes pertes du premier assureur mondial AIG ramenant sur le devant de la scène la crise du crédit : le Dow Jones a cédé 0,94 % et le Nasdaq 0,23 %.
La Bourse de Tokyo a fini en hausse lundi, à la faveur d’un recul du yen contre le dollar qui a bénéficié aux valeurs liées à l’exportation. L’indice Nikkei a clôturé sur un gain de 0,64 % à 13 743,36 après être descendu à un plus bas en séance de 13 540,68.
Signe que le marché n’a guère été convaincu par ce rebond, l’indice Topix , plus large, a terminé en très légère hausse 0,08 % à 1 342,79.
Du côté des devises, l’euro baissait face au dollar dans les échanges asiatiques, avant la publication cette semaine d’une série d’indicateurs qui en diront plus sur la santé de l’économie américaine, selon des courtiers. Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5395 dollar, contre 1,5481 dollar vendredi vers 21h00 GMT.
Le billet vert s’est repris après avoir perdu du terrain vendredi suite au statu quo de politique monétaire de la Banque Centrale Européenne et des pertes trimestrielles du géant américain de l’assurance AIG. L’euro avait connu précédemment près de deux semaines de baisse face au dollar, depuis son record à 1,6019 dollar qui date du 22 avril.
Le haut niveau du baril de brut pourrait continuer de peser sur la tendance. Le cours du brut est reparti légèrement à la baisse ce matin dans les échanges électroniques en Asie mais reste au-dessus de la barre des 125 dollars, après avoir atteint un nouveau sommet vendredi à New York à 126,27 dollars.
Les investisseurs s’inquiètent de nouveau des conséquences d’un effondrement du marché immobilier américain et de la flambée des prix du pétrole.
Les violences au Proche-Orient et la situation géopolitique au Proche-Orient, où la Turquie a lancé ce week-end de nouvelles opérations militaires contre des rebelles kurdes dans le nord de l’Irak, alimentent également un sentiment de vulnérabilité de l’approvisionnement qui soutient le marché. A cela s’ajoute la tension au Liban, pays qui ne produit pas de pétrole mais où les affrontements intercommunautaires ont un impact sur les relations avec son voisin israélien.
Cette nouvelle flambée s’explique notamment par des achats spéculatifs et par des craintes de baisse des stocks mondiaux de diesel et fioul domestique liées à des perturbations de production au Nigeria et dans la mer du Nord.
De nombreux indicateurs sont attendus cette semaine aux Etats-Unis pour le mois d’avril, notamment les ventes de détail demain, l’inflation mercredi et les permis de construire et mises en chantier vendredi.
