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Bourse de Paris : Une journée marquée par le beau temps

Article du 07/05/2008

Mnemo : PXI


Sous un ciel parisien bleu et ensoleillé, la Bourse de Paris a terminé ce soir en net rebond. A la clôture, le CAC 40 a pris 0,68 %, faisant mieux que compenser ses deux dernières baisses, soutenu par le raffermissement du dollar et des résultats de sociétés bien accueillis. L’indice parisien a gagné 34,39 points à 5 075,31 points, dans un volume de transactions modeste de 5,2 milliards d’euros, fléchissant toutefois en fin de séance après avoir touché les 5 100 points vers 13h00 GMT.
Sept sociétés du CAC 40 ont publié, hier soir ou ce matin, leurs chiffres d’affaires ou leurs résultats trimestriels, sans compter Alstom qui a publié ses résultats annuels. Ces résultats étaient soit conformes aux attentes, soit meilleurs. Le cimentier Lafarge et le groupe chimique Rhodia se sont distingués après avoir publié de solides résultats au premier trimestre.

L’indice FTSE Eurofirst 80 a progressé de 0,69 % à 4 975,32 points.

Londres a avancé de 0,74 %, Francfort de 0,84 % et l’Eurostoxx 50 de 0,74 %.

La Bourse de New York était passée en légère baisse à mi-séance, dans un marché restant sur la défensive après une forte remontée de Wall Street ces dernières semaines.
Vers 16h05 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 0,51 % à 12 954,07 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,24 % à 2 477,47 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baissait de 0,53 % à 1 410,72 points.
Hier, Wall Street avait rebondi, aidée notamment par les secteurs énergétiques et technologiques : le Dow Jones avait gagné 0,4 %, le Nasdaq 0,78 % et le SP 500 avait avancé de 0,77 %.

La journée était chargée en statistiques.
Aux Etats-Unis, les gains de productivité non agricole ont accéléré au premier trimestre à + 2,2 % en rythme annuel.
Mais les tensions persistent sur le marché immobilier : alors que les promesses de vente de logements existants aux Etats-Unis ont reculé de 1 % en mars par rapport à février, Randall Kroszner, l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale a estimé que l’accroissement du nombre d’emprunteurs confrontés à une procédure judiciaire pour des retards dans le remboursement de leur crédit immobilier était « un problème urgent ».
Le coût unitaire du travail aux Etats-Unis a progressé de 2,2 % en première estimation sur les trois premiers mois de l’année.
Les ventes au détail ont diminué de 0,4 % en février dans la zone euro, après une baisse de 0,2 % révisée de - 0,5 % en février, selon les chiffres publiés par Eurostat.
Au Royaume-Uni, on notera que la production manufacturière a subi en mars une baisse inattendue de 0,5 %, la plus forte depuis six mois. La production industrielle globale a elle aussi reculé de 0,5% par rapport à février, accusant son recul le plus marqué depuis février 2007.
En rythme annuel, la production manufacturière voit sa progression ramenée à 0,6 % en mars et celle de la production industrielle est ramenée à 0,2 %.
Ces chiffres représentent une diminution de 0,02 point de la croissance du PIB sur le premier trimestre. Ces statistiques confirment la tendance au ralentissement de l’économie britannique.
En Allemagne, les commandes à l'industrie ont reculé de 0,6 % en mars par rapport à février et de 1,3 % sur l’ensemble du trimestre, selon le ministère de l’Économie. Les commandes sur le marché intérieur ont reculé de 0,9 % et celles en provenance de l'étranger de 0,4%.
« La baisse des commandes en provenance de l’étranger a eu un impact significatif sur l’ensemble de ces commandes au premier trimestre de l’année », explique le ministère. « La situation globale des commandes aux entreprises reste satisfaisante. Un affaiblissement de l’activité de la production industrielle se profile cependant à l’horizon », ajoute-t-il.
En France, en dehors des chiffres du commerce extérieur et du déficit budgétaire, on relèvera que l’emploi intérimaire a sensiblement baissé en mars : - 2,6 % en données corrigées des variations saisonnières, annonce l’Unedic. 715 700 personnes travaillaient en intérim fin mars contre 734 400 fin février. Sur un an, l’emploi intérimaire est en hausse de 1 % en mars après une augmentation de 4,5 % en février.
Les chiffres préliminaires de l’emploi en France au premier trimestre seront publiés le 16 mai.

Les opérateurs attendent les décisions sur les taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (BCE) et de la Banque d’Angleterre, prévues demain, ainsi que des précisions sur les perspectives de politique monétaire alors qu’aucun changement concernant l’inflation n’est anticipé.
Certains analystes estiment qu’étant donné la nette hausse des prix à la production en Europe, la BCE devrait laisser ses taux inchangés et se concentrer sur les pressions inflationnistes.
La Banque d’Angleterre a elle déjà réduit ses taux à trois reprises depuis décembre. Le marché s’attend à ce qu’elle laisse ses taux inchangés demain mais qu’elle assouplisse de nouveau sa politique le mois prochain. Certains intervenants n’excluent toutefois pas une baisse de taux surprise dès cette semaine après plusieurs indicateurs décevants.
Du côté de la BCE, le statu quo monétaire devrait être de mise, au vu du ralentissement économique en Europe.
Depuis plusieurs mois, Jean-Claude Trichet met en garde contre les risques d’un emballement de l’inflation si les employeurs répercutent, via des hausses de salaires, la flambée des matières premières. Son discours ne devrait pas avoir changé.

A suivre demain jeudi 8 mai :
- aux Etats-Unis : les inscriptions aux allocations chômage hebdomadaires et les stocks des grossistes pour le mois de mars
- en zone euro : la réunion du comité de politique monétaire de la BCE
- au Royaume-Uni : celle du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre
- en Allemagne : la production industrielle et la balance commerciale de mars

Du côté des devises, l’euro poursuit sa descente face au billet vert, se tassant sous 1,54 dollar, dans l’actuel contexte de craintes sur la croissance européenne, à la veille de la décision de la BCE et tandis que le dollar profite d’espoirs concernant la reprise américaine.
Après avoir atteint un plus bas historique le 22 avril face à la monnaie européenne, à 1,6019 dollar pour un euro, le billet vert connaît, pour la deuxième semaine consécutive, un rebond sur le dos de la monnaie unique, pénalisée par les craintes des cambistes concernant la croissance européenne.
Vers 16h00 GMT, un euro valait 1,5375 dollar contre 1,5530 dollar hier vers 21h20 GMT.

L’once d’or cotait 868,25 dollars au fixing du soir contre 880 dollars la veille.
A New York, les cours de l’or noir évoluaient encore cet après-midi aux niveaux historiquement élevés d’environ 121 dollars le baril.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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