France Bourse
Abonnez-vous

Bourse de Paris : Dans le rouge ce soir

Article du 06/05/2008

Mnemo : PXI


Après une matinée en léger recul, les indices européens ont creusé leurs pertes après l’ouverture de Wall Street. La Bourse de Paris a terminé en baisse ce soir, l’indice CAC 40 cédant 0,44 % à 5 040,92 points.
Hier, la Bourse de Paris avait déjà terminé en baisse, le CAC 40 perdant 0,13 % à 5 063,36 points.

Le FTSE Eurofirst 80 a perdu 0,75 % à 4 941,44 points.

Wall Street est également dans le rouge ce soir. Si le Nasdaq a flirté un temps avec l’équilibre, l’orientation des valeurs traditionnelles est négative. A 17h35 heure de Paris, le Dow Jones cédait 0,36 % à 12 923,13 points alors que le Nasdaq Composite perdait 0,12 % à 2 461,39 points.
Wall Street a été pénalisé hier par les valeurs financières, en particulier par les craintes entourant la santé du numéro un américain du crédit immobilier Countrywide.
Fannie Mae, numéro un américain du refinancement hypothécaire, trébuche après l’annonce d’une troisième perte trimestrielle d’affilée imputable à la crise du marché immobilier aux États-Unis qui s’est encore aggravée au premier trimestre 2008. Cette perte est révélatrice de l’état de délabrement du secteur immobilier aux Etats-Unis.
Wachovia, quatrième banque des États-Unis, a elle multiplié par près de deux le montant de sa perte publiée précédemment au titre du premier trimestre en raison d’une dépréciation sur trois contrats de son portefeuille d’assurances vie.

Du côté des statistiques, l’indice des prix à la consommation en Suisse a progressé de 2,3 % en avril sur un an, après une hausse de 2,6 % en mars. Cette forte hausse est attribuée à des effets saisonniers comme le retour à des prix normaux dans les textiles après la période des soldes.

En France, l’indice des directeurs d’achats (PMI) du secteur des services en France pour le mois d’avril a chuté de 4,5 points à 52,8, contre 57,3 en mars, son plus bas niveau depuis août 2003, selon une étude de l’institut NTC Economics. Un niveau de l’indice au-dessus de 50 indique que l’activité croît, tandis qu’un chiffre inférieur à 50 reflète une contraction.
Ce niveau est « nettement inférieur » à la moyenne de long terme de l’indicateur (57,7 points), souligne NTC Economics. « Les données du mois d’avril mettent en évidence un net ralentissement de la croissance de l’activité des prestataires de services au début du deuxième trimestre. Le taux de progression des nouvelles affaires est au plus bas depuis quarante-trois mois, ce qui suggère que la détérioration des fondamentaux de la demande commence à affecter le secteur français des services », analyse Jack Kennedy, économiste à NTC Economics. Ce ralentissement représente un revirement notable par rapport à la résilience observée au cours du premier trimestre de l’année, note l’étude.
« Par ailleurs, le ralentissement de l’expansion du travail en attente et de l’emploi laisse présager un maintien de cette tendance au cours des mois à venir », ajoute Jack Kennedy.
Selon l’institut, « les entreprises réajustent en effet leur politique d’embauche à l’évolution de la charge de travail, les nouveaux contrats et les affaires en cours affichant des taux de croissance en baisse. Bien qu’il reste soutenu, le rythme de progression des effectifs affiche son plus bas niveau depuis septembre dernier ».
« Le renforcement continu des tensions sur les coûts », lié notamment à l’inflation des carburants et des matières premières, a conduit les prestataires de services français « à augmenter de nouveau leurs tarifs en avril. Le taux de progression des prix moyens facturés reste dans l’ensemble inchangé par rapport à son niveau soutenu du mois de mars », ajoute NTC Economics.
« Sur un plan plus positif, la confiance des entreprises reste élevée, ce qui implique que les perspectives à moyen terme demeurent favorables, malgré l’affaiblissement de la conjoncture actuelle », conclut Jack Kennedy. Enfin, malgré les faibles performances d’avril, « les prestataires de services français restent très optimistes quant à leurs perspectives d’activité pour les douze prochains mois. Le degré général de confiance est au plus haut depuis janvier, environ 45 % des entreprises interrogées anticipant une hausse d’activité au cours de l’année à venir », précise en effet l’étude.

En Allemagne, l’indice PMI des services a atteint 54,9 en avril après 51,8 en mars. Les économistes interrogés par l’agence Reuters tablaient sur 54,6.

En zone euro, l’indice PMI des services est ressorti à 52 en avril. En mars, l’indice était à 51,6. La croissance dans le secteur des services de la zone euro s’est légèrement accélérée en avril sur fond de prix à la hausse, selon l’indice RBS/NTC des directeurs d’achat.
Les tensions inflationnistes se sont accrues, l’indice des prix acquittés par le secteur se montant à 63,5, son plus haut niveau depuis octobre 2000.

A suivre demain 7 avril :
- aux Etats-Unis : l’estimation préliminaire de la productivité pour le premier trimestre, les promesses de ventes de logements en mars, les stocks de pétrole hebdomadaires, les chiffres sur le coût de la main d’ouvre et les données sur le crédit à la consommation en mars
- en zone euro : les ventes au détail en mars
- au Royaume Uni : la production industrielle en mars
- en Allemagne : les commandes à l’industrie en mars
- en France : la balance commerciale pour mars également

Le pétrole enchaîne les records. Le baril du brut a dépassé pour la première fois la barre de 121 dollars le baril à New York, atteignant 121,49 dollars. Ce soir, à la clôture à Paris, le baril grimpe de 1,38 % à 121,62 dollars.
A Londres, le baril de pétrole Brent, plus lourd et plus soufré - et donc moins cher -, a également flambé en dépassant pour la première fois le seuil symbolique des 119 dollars à 119,07 dollars, avant de battre en retraite.
« Il y a quelques prises de bénéfices après les records inscrits lors des échanges électroniques, mais la dynamique haussière du marché demeure », explique Eric Wittenauer, analyste à la maison de courtage Wachovia Securities.
Cette envolée des prix sur les deux rives de l’Atlantique est due à un « tableau de l’offre, qui soulève des craintes chez les investisseurs », indique Phil Flynn, stratège chez Alaron Trading. Les craintes quant à la production au Nigeria et en Iran demeurent aussi fortes.
Deuxième producteur de pétrole au sein de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et quatrième producteur mondial, l’Iran a réitéré hier son refus de toute offre des grandes puissances ne reconnaissant pas ses droits en matière nucléaire. Les observateurs craignent que Téhéran joue de sa production pétrolière comme monnaie d’échange dans les négociations autour de son programme nucléaire.
Parallèlement, des perturbations sur des sites pétroliers au Nigeria, premier producteur africain d’or noir et huitième exportateur mondial, ont obligé le groupe pétrolier Shell à réduire sa production. « Les pertes de brut au Nigeria tombent mal, car nous approchons de la période de grands déplacements en voiture (« driving season ») aux Etats-Unis, traditionnellement marquée par une forte consommation d’hydrocarbures », souligne Eric Wittenauer.

L’euro gagne du terrain face au billet vert : + 0,42 % à 1,5558 dollar.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales