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Bourse de Paris : Difficile début de séance

Article du 09/05/2008

Mnemo : PXI

La Bourse de Paris a ouvert en net repli ce matin, l’indice CAC 40 perdant 1,08 % à 5 001,00 points. Après vingt minutes de cotation, l’indice est même tombé sous la barre des 5 000 points.
La Bourse de Paris avait déjà fini en recul hier, le CAC 40 cédant 0,39 % dans un marché pénalisé par les nouveaux records du baril de pétrole et par l’absence d’infléchissement dans le discours de la Banque Centrale Européenne.
L’indice parisien vedette a perdu 19,73 points à 5 055,58 points, dans un volume d’échanges faible de 4,4 milliards d’euros, au lendemain d’un sommet jamais atteint depuis plus de trois mois. Les stratégistes d’ING ont rappelé que ce récent mouvement de rebond reposait « sur des bases fragiles », les « prix élevés de l’alimentation et de l’énergie maintenant l’inflation à des niveaux élevés », ce qui « pèse sur l’inflation » et limite la marge de manoeuvre des banques centrales.
De nombreux opérateurs étaient absents en raison d’un jour férié en France.

Londres a fini en petite hausse de 0,16 %, Francfort a abandonné 0,06 % et l’Eurostoxx 50 0,5 %.

La Bourse de New York a clôturé en petite hausse, freinée par les nouveaux records du pétrole, qui font craindre un bond de l’inflation. Alors qu’elle avait fait l’objet d’une chasse aux bonnes affaires pendant presque toute la séance, Wall Street a cédé une bonne partie de ses gains à quelques minutes de la clôture, suite à la reprise des records sur les marchés pétroliers. Mais les ventes plus fortes que prévu des groupes de la distribution en avril, dans un contexte de ralentissement économique, ont permis à Wall Street de limiter le mouvement de ventes. Le leader mondial de la distribution Wal-Mart a ainsi indiqué mercredi une progression de 3,2 % de ses ventes au mois d’avril, tandis que le distributeur discount Costco a vu les siennes progresser de 8 %.
Par ailleurs, le marché du travail a donné des signes d’encouragement en enregistrant une baisse plus nette que prévu des demandes hebdomadaires d’allocations chômage la semaine dernière.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 0,41 % à 12 867,11 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,52 % à 2 451,24 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a quant à lui avancé de 0,37 % à 1 397,68 points.

La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse marquée vendredi, affectée par les prévisions pessimistes de Toyota Motor qui a vu son bénéfice trimestriel baisser de 28 %. L’indice Nikkei perd 2,06 % à 13 655,34 et le Topix 2,27 % à 1 341,76.

La BCE, tiraillée entre les craintes de dérapage des prix et la dégradation de la conjoncture, a laissé comme attendu son principal taux directeur à 4 %, pour le onzième mois consécutif.
Renforçant les attentes d’un statu quo prolongé, son président, Jean-Claude Trichet, a redit que la lutte contre l’inflation restait « l’objectif premier » de la banque centrale, à l’heure où le baril de brut touche de nouveaux sommets.

Parmi les premières statistiques de la journée, on relèvera la chute de la production industrielle en France : - 0,8 % en mars selon l’INSEE, après une hausse de 0,3 % en février.
La seule production manufacturière (hors énergie et industries agricoles et alimentaires) est en baisse de 1,5 % après une progression de 0,5 % (révisée) le mois précédent.
La production dans l'industrie automobile a baissé de 2,9 %, après avoir déjà diminué de 2,1 % le mois précédent.
La production de biens de consommation est en légère baisse (- 0,8 %) : elle diminue de 3,3 % dans « l’habillement, cuir », de 2,4 % dans les « équipements du foyer », de 1,8 % dans « l’imprimerie et édition », tandis qu’elle augmente légèrement dans les « produits pharmaceutiques, de parfumerie et d’entretien » (+ 0,4 %), précise l’INSEE.
La production de biens d'équipement est en baisse (- 1,1 %) : elle diminue dans les équipements électriques et électroniques (- 2,7 %) et, dans une moindre mesure, dans les équipements mécaniques (- 0,3 %). Elle est quasi-stable dans les « bateaux, avions, trains, motos » (- 0,1 %).
La production de biens intermédiaires se replie également (- 1,7 %) : elle diminue dans les « produits minéraux » (- 2,8 %), les produits de l’industrie textile (- 2,6 %), les « produits chimiques, en caoutchouc ou plastiques » (- 2,5 %), les « métaux et produits métalliques » (-1,4 %) et les « composants électriques et électroniques » (- 0,5 %), souligne l’institut.
Les industries agricoles et alimentaires ont diminué leur production en mars (- 0,6 %).
La production d’énergie est en hausse (+ 2,4 %), tandis que l’activité est stable dans la construction.

En Allemagne, les prix de gros ont davantage augmenté que prévu en avril, selon des chiffres officiels qui font état d’une hausse de 0,6 % le mois dernier par rapport à mars, donnant une hausse de 6,9 % par rapport à avril 2007.

Aujourd’hui, les investisseurs attendent également la balance commerciale américaine.

Le baril de pétrole a dépassé les 124 dollars à New York et les 123 dollars à Londres, accentuant les craintes sur une envolée des prix des denrées alimentaires, qui pourrait affecter la consommation, premier moteur de la croissance américaine.
« Les investisseurs sont désormais allergiques à tout ce qui concerne l’inflation, ce qui est le cas de la flambée du pétrole », a expliqué Lindsey Piegza, stratège à la maison de courtage FTN Financial.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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