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Plus de chômeurs en mars

Article du 30/04/2008

L’économie ralentit. Le chômage trinque. Le nombre d’inscriptions à l’ANPE en catégorie 1 a augmenté de 0 ,4 % le mois dernier. Fin mars, l’ANPE a recensé 1 905 000 demandeurs d’emploi dans cette catégorie en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit 8 200 personnes de plus qu’en février, a indiqué hier soir le ministère de l’Emploi. Une remontée mensuelle qui logiquement amenuise la baisse sur un an (- 6,5 % par rapport à mars 2007).
La catégorie 1 de l’ANPE sert de baromètre officiel depuis 1995. Elle ne retient que les personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n’ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois écoulé.
Le nombre de chômeurs inscrits en catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite, prêts à accepter également un temps partiel, un CDD ou un intérim, est en revanche resté stable à 2 005 900 (- 8,1 % sur un an). Ce chiffre s’approche de la définition retenue par l’INSEE pour calculer son taux de chômage au sens du Bureau International du Travail. Après des mois de polémiques, l’Institut national de la statistique ne publie plus depuis septembre dernier d’estimation mensuelle du taux de chômage à partir des données de l’ANPE. Le taux de chômage du premier trimestre sera publié en juin par l’INSEE.

Dans le détail, ces chiffres montrent une augmentation du nombre d’inscrits de moins de 25 ans (+ 1,1 % à environ 341 600 en catégorie 1). La courbe est particulièrement mal orientée pour les hommes de moins de 25 ans, montrant une hausse continue depuis Noël (162 900 en janvier, 167 800 en mars). Les moins de 25 ans restent en moyenne inscrits quatre mois.
En mars, le nombre d’inscriptions a aussi augmenté pour les 25-49 ans (+ 0,2 % à 1,278 million) et pour les plus de 50 ans (+ 0,6 % à 284 700). Ces chiffres ne tiennent pas compte des 375 000 personnes dispensés de recherche d’emploi (DRE) en raison de leur âge, une dispense que le gouvernement envisage de supprimer progressivement à partir de 2009.
En moyenne, les plus de 50 ans restent inscrits près d’un an. Les chômeurs de longue durée (plus d’un an à l’ANPE) représentent environ un quart de l’ensemble. Leur nombre est reparti à la hausse en mars par rapport à février (+ 0,7 % à 489 600 en données CVS) mais est en baisse sur un an (- 15,5 %).
Au premier trimestre, les entrées à l’ANPE ont augmenté par rapport à la fin de l’année 2007 (+ 3,5 %) et les sorties ont diminué (- 1,6 %).
Autre enseignement des chiffres du ministère, moins d’un chômeur sur deux (49 %) est indemnisé par l’assurance chômage, un taux de couverture en faible progression depuis un an, un sur dix recevant une allocation de solidarité financée par l’Etat.

La ministre de l’Economie et de l’Emploi, Christine Lagarde, a analysé ces chiffres comme une « quasi-stabilisation du nombre de chômeurs en mars, qui intervient dans un environnement économique international difficile » avec la « poursuite de la hausse du prix du pétrole et du cours de l’euro ».
Il faut noter également que le nombre d’offres d'emploi collectées par l’ANPE a chuté en mars (- 5,7 %). Moins de la moitié (43 %) portait sur un emploi de plus de six mois. Des chiffres qui témoignent eux aussi de la dégradation de la conjoncture économique. La ministre a ainsi noté que l’emploi intérimaire avait augmenté de 4,5 % en janvier et février, preuve, selon elle, que le marché du travail reste « dynamique ». Pour les économistes, l’emploi en intérim peut être un signe avant-coureur de reprise ou au contraire trahir une plus grande prudence de chefs d’entreprises face à une conjoncture incertaine.

Francebourse.com, avec AFP
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