La Bourse de Paris a fini en hausse ce mercredi soir, l’indice CAC 40 gagnant 0,36 % à 4 996,54 points, dans un volume d'échanges très modeste de 4,901 milliards d’euros. L’indice parisien a profité du bon accueil réservé à deux nouvelles américaines, la croissance du premier trimestre et une étude sur l’emploi dans le secteur privé.
La Bourse de Paris avait terminé en baisse hier sur un recul de 0,71 % à 4 977,10 points.
Londres a cédé 0,03 %, Francfort a avancé de 0,92 % et l’Eurostoxx 50 de 0,78 %.
Le FTSEurofirst 80 clôture en hausse de 0,78 % à 4 917.78 points.
Vers 18h, le Dow Jones grimpait de 0,79 % à 12 933,63 points et le Nasdaq de 0,69 % à 2 442,90 points, dans la foulée des nombreuses statistiques parues sur l’économie américaine et dans l’attente du verdict de la Fed concernant ses taux directeurs.
La journée était chargée en statistiques. Et les investisseurs attendent encore la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, vers 18h15 GMT. Selon les anticipations du marché, la Fed devrait abaisser son principal taux directeur d’un quart de point à 2 % et indiquer qu’il s’agit de son dernier geste dans ce sens.
Dans la zone euro :
- les prix à la consommation ont augmenté de 3,3 % sur un an en avril dans la zone euro, contre 3,6 % en mars, selon l’estimation d’Eurostat. En mars, la hausse des prix à la consommation avait atteint un niveau record depuis le lancement de l’euro en 1999.
- l’indice du sentiment économique dans la zone euro est ressorti à 97,1 en avril, contre 99,6 en mars. Le consensus tablait sur 99 points. L’indice du climat des affaires, qui mesure la confiance des seuls industriels, a également fortement reculé, quasiment divisé par deux à 0,44 point en avril contre 0,79 point en mars, un plus bas depuis janvier 2006.
- le taux de chômage est resté stable à 7,1 % de la population active en mars dans la zone euro, selon les chiffres publiés par Eurostat.
En France :
- concernant les chiffres du chômage, le nombre d’inscriptions à l’ANPE en catégorie 1 a augmenté de 0 ,4 % le mois dernier. Fin mars, l’ANPE a recensé 1 905 000 demandeurs d’emploi dans cette catégorie en données corrigées des variations saisonnières (CVS), soit 8 200 personnes de plus qu’en février, a indiqué hier soir le ministère de l’Emploi.
La catégorie 1 de l’ANPE sert de baromètre officiel depuis 1995. Elle ne retient que les personnes cherchant un emploi à temps plein en CDI et n’ayant pas travaillé plus de 78 heures dans le mois écoulé.
Le nombre de chômeurs inscrits en catégories 1, 2 et 3 hors activité réduite, prêts à accepter également un temps partiel, un CDD ou un intérim, est en revanche resté stable à 2 005 900 (- 8,1 % sur un an).
- toutefois, le nombre d’allocataires indemnisés par les Assedic (chômeurs, préretraités, stagiaires en formation) a diminué de 0,1 % en mars d’un mois sur l’autre et de 6,2 % sur un an. L’Unedic comptait 2 207 500 allocataires en mars contre 2 352 500 un an plus tôt.
Le nombre de chômeurs indemnisés a diminué de 0,1 % en mars par rapport à février et de 6,3 % comparé à mars 2007, s’établissant à 2 065 200. Cette baisse repose sur deux facteurs : la décrue du chômage et le durcissement des paramètres qui ouvrent un droit à l’indemnisation.
- annoncé hier soir, le moral des ménages français a baissé en avril à un nouveau plus bas historique. L’indicateur résumé qui le mesure s’est établi à - 37 contre -36 en mars en données corrigées des variations saisonnières, soit la dixième baisse consécutive, a annoncé l’INSEE.
En Allemagne :
- le taux de chômage a été évalué à 7,3 % en avril, en légère baisse par rapport aux 7,4 % de février, par Eurostat. Le nombre de demandeurs d’emplois y a baissé de 7 000 à 3,299 millions en données CVS en avril en données corrigées des variations saisonnières, pour un taux de chômage de 7,9 %, selon les chiffres de l’Office du Travail.
En Belgique :
- la croissance économique s’est ralentie au premier trimestre. Le PIB belge a crû de 0,4 % par rapport au quatrième trimestre 2007 et de 2,1 % par rapport au premier trimestre de 2007, a annoncé la banque centrale. La Belgique est le premier pays de la zone euro à publier une estimation de sa croissance sur janvier-mars. Des estimations de la croissance en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et dans l’ensemble de la zone sont attendues le 15 mai.
Aux Etats-Unis :
- le PIB américain n’a pas excellé en début d’année, malmené par la conjoncture économique et financière. La croissance reste péniblement à 0,6 % au premier trimestre, en rythme annuel, son niveau du trimestre précédent. Il faut remonter au quatrième trimestre 2002 pour trouver une croissance plus faible, a indiqué le département du Commerce.
- l’indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a fléchi à 3,5 %, contre 3,9 % au trimestre précédent. Hors alimentation et énergie, il a décéléré à 2,2 % après 2,5 %. C’est une amélioration mais on reste au dessus de la limite supérieure de la Fed, qui voudrait voir l’inflation de base rester en deçà de 2 %.
- le secteur privé non agricole a déjoué les pronostics en enregistrant 10 000 emplois en avril, contre une destruction de 60 000 emplois prévue, selon le cabinet de gestion en ressources humaines ADP, dont l’enquête est considérée comme une indication des chiffres officiels attendus vendredi. En mars, l’économie américaine a créé 3 000 emplois au lieu des 8 000 annoncés en première estimation.
- l’indice des directeurs d’achat (PMI) de Chicago est ressorti à 48,3 en avril alors qu’il était attendu à 47,5. Au mois de mars, l’indicateur s’était établi à 48,2. Un indice inférieur à 50 indique une décroissance de l’activité du secteur.
En Finlande :
- la production industrielle reste quasi stable (+ 0,2 % en mars par rapport à février, selon des chiffres corrigés des variations saisonnières publiés par l’Office de la statistique). En glissement annuel, la production industrielle finlandaise a progressé de 2,5 %.
A suivre demain jeudi 1er mai aux Etats-Unis, où seront ouverts les marchés, contrairement aux marchés Euronext, allemands, espagnols, italiens et suisses : l’ISM manufacturier d’avril, les dépenses de construction en mars, les revenus et les dépenses des ménages en mars et les inscriptions aux allocations chômage hebdomadaires.
Enfin, vendredi 2 mai :
- aux Etats-Unis toujours, on prendra connaissance du taux de chômage et du nombre des demandeurs d’emploi en avril ainsi que des commandes à l’industrie en mars.
- en France, des prix à la production industrielle en mars.
Le billet vert a profité de la modération de l’inflation et du pessimisme économique croissant en zone euro, deux éléments qui « remettent l’éventualité d’une baisse des taux (de la Banque Centrale Européenne) sur l’écran radar des marchés », selon Peter Van den Houte, de la banque ING. L’euro est quasi stable à environ 1,55 dollars.
Le pétrole perd actuellement 1,42 % à 113,79 dollars.
