Sans grosse surprise, la banque centrale américaine (Fed), après deux jours de réunion, devrait baisser une nouvelle fois son taux directeur. Les analystes ont déjà intégré l’issue de cette réunion et penchent pour une réduction d’un quart de point qui ramènerait le taux directeur à 2%.
Au delà, beaucoup s’attendent à lire entre les lignes du communiqué de la Fed, ce soir, l’amorce d’une pause en raison notamment des risques de plus en plus élevés sur le front de l’inflation, dopée par des prix du pétrole et de l’essence qui ont battu des records et ceux des produits alimentaires qui ont subi une véritable flambée, et sur fond d’incertitudes quant à la consommation, pourtant moteur de l’économie américaine - les ménages ont commencé à relever leurs attentes d’inflation, ce qui est l’un des problèmes les plus redoutés par les banquiers centraux.
Baisser les taux dans ces circonstances risque d’aggraver encore le problème. Dans le même temps l’économie reste déprimée et c’est pour lutter contre le risque de récession que la banque centrale devrait abaisser le loyer de l’argent. Face à ce scénario bien ardu, la prudence poussera peut-être la Fed à opter ensuite pour le statu quo. Avant de poursuivre sur une voie ou une autre, la Fed pourrait ainsi évaluer l’efficacité du plan de relance qui commence tout juste à toucher les ménages et les effets décalés des multiples baisses des taux qu’elle a décidées depuis l’été dernier.
