Des résultats 2007 en hausse. Une bonne occasion pour Anne Lauvergeon de demander à nouveau une ouverture du capital d’Areva, qu’elle refuse de fusionner avec Alstom.
Ce matin, le groupe nucléaire français a publié ses résultats annuels. Le résultat opérationnel bondit de 84,5 % à 751 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du leader mondial du nucléaire affiche en hausse de 9,8 % à 11,923 milliards d’euros, grâce aux activités réacteurs et transmission. Le taux de marge opérationnelle est de 6,3 %, en hausse de 2,6 points sur 2006.
Le bénéfice net ressort en hausse de 14,5 % à 743 millions d’euros, grâce à une croissance des activités transmission et amont, tout en réduisant ses pertes dans le secteur réacteurs, selon un communiqué publié mardi.
Areva « a atteint son double objectif de croissance et d’amélioration de sa rentabilité », s’est félicité Anne Lauvergeon, en saluant le « portefeuille gagnant » du pôle transmission et distribution (T&D, systèmes d’acheminement de l’électricité).
Les investissements en 2007 ont plus que doublé à 2,889 milliards d’euros, contre 1,248 milliard en 2006, si bien que la dette s’alourdit à 1,954 milliard, en raison surtout de l’achat du producteur canadien d’uranium Uramin, l’été dernier.
Un dossier difficile
Du coup, la présidente du directoire Anne Lauvergeon en déduit que la « croissance durable et rentable » d’Areva rend le groupe « parfaitement éligible à une ouverture du capital ».
Le dossier Areva est en ce moment sur la table : l’Elysée étudie plusieurs scénarios de refonte du capital de son groupe, public à 85 %, dont une fusion avec Alstom. Si Anne Lauvergeon n’a « rien contre les fusions », elle reste perplexe sur les avantages d’une telle opération avec Alstom : « les synergies industrielles sont limitées » et « la fusion ne permettrait pas de vendre plus de TGV et on vendrait moins de nucléaire », selon elle.
Les perspectives
Pour 2008, Areva prévoit « une nouvelle hausse » de son carnet de commandes, de son chiffre d’affaires et de son résultat opérationnel.
Au terme de son plan stratégique 2008-2012, Areva table sur des ventes supérieures à 20 milliards d’euros et une marge opérationnelle « à deux chiffres ».
Areva va proposer à ses actionnaires, publics à 85 %, un dividende en baisse, à 6,77 euros, contre 8,46 euros en 2006.
