Un partenariat entre Areva et le gouvernement jordanien ? Si le groupe français ne commente pas l’information, le roi Abdallah II de Jordanie, qui assistait aujourd’hui à l’ouverture de l’université d’été du Medef, a lui lancé la perche. « Nous allons bientôt signer un accord de prospection d’uranium avec Areva », a-t-il déclaré.
Lundi, le groupe nucléaire avait indiqué mener « des discussions préliminaires avec la Jordanie pour voir comment le groupe peut contribuer à faire du programme nucléaire jordanien un succès », après que le Premier ministre jordanien Nader Dahabi eût annoncé à une délégation parlementaire française que le pays était « actuellement dans la phase de signature d’un accord avec une société française pour acheter un réacteur nucléaire ». « Le réacteur fournira à la Jordanie de l’électricité et de l’uranium enrichi à des fins pacifiques, avec en outre la formation de personnel local et arabe », avait déclaré Nader Dahabi, cité par l’agence officielle Petra.
Mais à Paris, des sources proches du dossier avaient affirmé que la signature d’un contrat pour la vente d'un réacteur nucléaire à la Jordanie n’était pas envisagée à ce jour. Reste que les deux pays se sont beaucoup approchés ces derniers temps sur ce sujet. Le roi Abdallah II de Jordanie devait même rencontrer dans la journée le président français Nicolas Sarkozy pour assister ensemble à la signature d’un protocole visant à accroître la coopération nucléaire entre la France et la Jordanie. Ces deux pays ont déjà signé en mai un accord cadre sur la coopération nucléaire civile.
Le royaume hachémite a également conclu des accords similaires avec la Chine, la Grande-Bretagne, le Canada et les Etats-Unis, pour la mise en place de sa première centrale nucléaire, dont le lancement est prévu vers 2015. Mais la France fait figure de favorite, Areva ayant l’avantage de pouvoir assurer l’exploitation de l’uranium et, à terme, la construction d’un réacteur nucléaire, selon des responsables jordaniens.
