France Bourse
Abonnez-vous

Areva : Renouvellement du partenariat au Niger

Article du 15/01/2008

Le Niger et le groupe français Areva ont scellé dimanche à Niamey un partenariat sur l’exploitation et l’achat de l’uranium, mettant un terme à près de huit mois de crise engendrée par un présumé soutien du numéro un mondial du nucléaire civil à une rébellion touareg.
L’accord qualifié d’ « historique » a été signé par le président Mamadou Tandja et Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, qui reste ainsi l’opérateur de référence au Niger, malgré une concurrence, chinoise et canadienne notamment, de plus en plus active.
Cet accord prévoit une hausse des prix d’achat de l’uranium de 50 % pour 2008 et 2009 et « l’agrément » pour Areva de lancer le projet d’exploitation du méga gisement d’Imouraren, dans lequel il va investir plus d’un milliard d’euros. Selon Areva, Imouraren constitue le « plus grand projet industriel minier jamais envisagé au Niger le plaçant au deuxième rang mondial avec une production de près de 5 000 tonnes » d’uranium par an, avec « 1 400 emplois permanents et de très nombreux emplois induits » à la clé.
L’accord prévoit également un certain tonnage d’uranium concédé au Niger qui le commercialisera pour son propre compte. Ces quantités étaient de 300 tonnes en 2007 mais Areva n’a pas souhaité divulguer le tonnage accordé pour 2008 et 2009.
Le « paquet global » comprend également un prêt de 15 milliards de FCFA (22,858 millions d’euros) au Niger.
Les relations entre le Niger et Areva s’étaient dégradées à l’été 2007 avec l’expulsion de Dominique Pin, le patron local d’Areva, accusé de financer les rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), actifs dans le nord où se trouvent précisément les gisements d’uranium. Numéro un mondial du nucléaire civil et premier employeur privé du Niger, Areva exploite depuis 40 ans deux gisements, l’un à ciel ouvert à Arlit (nord) et l’autre souterrain à Akokan, près d’Arlit, qui ont produit en 2006 près de 2 260 tonnes d'uranium.
Au plus fort des tensions, le président Tandja avait estimé que le soutien à la rébellion (ce qu’Areva a toujours démenti) visait à empêcher des concurrents étrangers de prendre pied au Niger. Dans la foulée, Niamey avait mis fin au « monopole » de fait d’Areva, en délivrant 29 permis de recherches et d’exploitation à des compagnies chinoises, anglo-sud-africaine, anglo-américaine, australo-maltaise, canadienne et russe. Sous la pression, Areva a déjà concédé une hausse du prix d’achat et accepté de céder 300 tonnes au gouvernement nigérien.

Francebourse.com, avec AFP

Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales