Le Congrès américain a adopté à une très large majorité le plan de relance approuvé par le Sénat plus tôt dans la soirée. Toujours pressé par le temps, le président George W. Bush devrait le signer rapidement. Objectif : que l’argent promis aux dizaines de millions de contribuables américains leur parvienne avant l’été afin de relancer au plus tôt l’économie américaine grâce à un regain de consommation privée et d’investissement de la part des entreprises, également visées par la mesure.
Malgré tout, ce scénario ne laisse entrevoir d’éventuels résultats qu’à partir du milieu d’année et encore, rien ne garantit qu’il soit utilisé à des fins de consommation et non pas de thésaurisation ou de remboursement par les ménages.
Le texte adopté est également quelque peu différent de celui proposé par le président, le Sénat en ayant adopté une version modifiée adopté fin janvier par la Chambre des représentants qui avait été négociée avec l’administration Bush. Il a été purgé des éléments les plus controversés, qui auraient pu conduire à un blocage entre le législatif et l’exécutif.
Le plan prévoit un remboursement d’impôts à des millions de ménages américains. La plupart des contribuables devrait recevoir entre 600 et 1 200 dollars, selon qu’ils sont célibataires ou mariés, avec ou sans enfants. Le bénéfice de cette mesure est réservé aux Américains touchant moins de 75 000 dollars par an (ou 150 000 dollars pour un couple).
Les personnes à faibles revenus - non imposables mais touchant jusqu’à 3 000 dollars de prestations sociales - devraient pour leur part recevoir un chèque de 300 dollars.
La Maison Blanche espère que ce plan qui va injecter 150 milliards de dollars dans la première économie mondiale lui évitera de plonger dans la récession.
