L’actualité a été hier et sera aujourd’hui animée par les décisions des banques centrales.
En Europe, tous les regards seront tournés avers la BCE. Même si l’on s’attend à un statu quo de la part de la Banque centrale européenne quant à ses taux, les propos de son président, Jean-Claude Trichet, seront examinés à la loupe.
Autre réunion majeure : celle de la banque centrale d’Angleterre (BoE) qui devrait assouplir ce jeudi sa politique monétaire.
Ce matin, le CAC 40 a ouvert en baisse de 0,49 % à 4 792,56 points repassant sous la barre des 4 800 points.
Hier, à Wall Street, les propos d’un dirigeant de la Fed ont éteint tout espoir de voire les taux de la Réserve fédérale baisser pour la troisième fois de suite en quelques jours. Cette douche froide a incliné la place boursière américaine à finir en baisse.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 0,53 % à 12 200,10 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 1,33 % à 2 278,75 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor's 500 a lui baissé de 0,76 % à 1 326,45 points. Wall Street n’est donc pas parvenue à rebondir après sa dégringolade de la veille. « Les déclarations du président de la Réserve fédérale de Philadelphie, Charles Plosser, et ses inquiétudes concernant l’inflation ont tué les tentatives de rebond du marché », a expliqué Mace Blicksilver, analyste de Marblehead Asset Management. Charles Plosser s’est en effet dit « sceptique » sur la probabilité que le ralentissement économique aide à contenir l’inflation, en rappelant le précédent des années 1970 qui prouve que « croissance lente et inflation faible ne vont pas nécessairement de pair ».
Au détriment de la lutte contre la hausse des prix, le principal taux d’intérêt américain a déjà été baissé de 1,25 point de pourcentage depuis le début de l’année à 3 % pour stimuler l’économie américaine. Si les opérateurs comptaient sur une nouvelle baisse le 18 mars, il pourrait n’en être rien. « Les investisseurs sont agités, cherchant à déterminer l’impact du ralentissement économique des Etats-Unis sur l’économie mondiale. Cela va prendre du temps et malheureusement, Wall Street va encore naviguer à vue » quelque temps, explique Frederic Dickson, analyste de DA Davidson&CO. $
En Asie où nombre de places étaient fermées pour cause de nouvelle année, le Nikkei a progressé de 0,82 % ce jeudi à 13 207 points.
A suivre aujourd’hui de nombreux résultats d’entreprises, notamment ceux d’EDF Energies Nouvelles (chiffre d’affaires 2007), d’Unibail-Rodamnco (résultats 2007), de Maurel & Prom (chiffre d’affaires 2007), de Wendel (idem), de Bureau Veritas (idem), des Nouveaux Constructeurs (idem, après Bourse), de Wavecom (idem)…
Du côté des statistiques, la journée sera également chargée : avec les inscriptions au chômage et les promesses de ventes de logements (décembre) aux Etats-Unis, les commandes à l’industrie allemande pour décembre et la balance commerciale française pour décembre. Au Royaume-Uni, on surveillera la production industrielle en décembre et surtout les conclusions de la réunion du comité de politique monétaire de la BoE. Egalement très attendue, la Banque centrale européenne réunit demain son comité de politique monétaire même si un statu quo est attendu. Les opérateurs suivront toutefois avec une attention toute particulière les propos de Jean-Claude Trichet.
