Après une chute hier soir de 3,96 %, l’indice parisien du CAC 40 termine cette séance de mercredi dans le vert, enregistrant une hausse de 0,83 % à 4 816,43 points. L’indice est donc parvenu à revenir en territoire positif et à dépasser le seuil de 4 800 points en clôture, avant une journée de jeudi chargée puisque sont attendues les réunions de la BoE et de la BCE.
Vers 17h30, le Dow Jones gagne 0,89 % à 12 374,63 points et le Nasdaq gagne 0,97 % à 2 332,06 points.
Parmi les annonces du jour, on relèvera bien évidemment les statistiques américaines qui ont montré un ralentissement de la productivité non agricole et un renchérissement du coût du travail au quatrième trimestre.
Selon le département du Travail, les gains de productivité ont donc nettement ralenti au dernier trimestre 2007, à + 1,8 % en rythme annuel après + 6 % au trimestre précédent. Ce sont les gains les plus faibles enregistrés depuis le premier trimestre 2007. Les analystes ont toutefois été surpris car ils tablaient sur + 0,5 % seulement.
Au quatrième trimestre, le ralentissement de la productivité s’explique par un décrochage de la production (+ 0,4 % après + 5,6 %) accompagné d’un recul moindre pour les heures travaillées (- 1,5 % après - 0,3 %). C’est la tendance inverse qui est à l’oeuvre pour l’ensemble de l’année : la production a ralenti (+ 2,3 % après + 3,2 % en 2006) mais les heures travaillées ont encore plus freiné (+ 0,7 % après + 2,2 %).
Le coût du travail est pour sa part reparti à la hausse au quatrième trimestre après deux trimestres de baisse. Sa progression de 2,1 % est la plus importante depuis le début de l’année. Au trimestre précédent, le coût du travail avait reculé de 1,9 %. En 2007 au final, le coût du travail a augmenté de 3,1 % après + 2,9 % en 2006. C’est la progression la plus importante depuis 2000.
La Réserve fédérale américaine ne manquera pas de regarder cette évolution des coûts salariaux pour anticiper l’inflation aux Etats-Unis. Mais la Fed pourrait être prise au piège entre deux menaces : la menace inflationniste d’une part et la menace d’une récession d’autre part, qui a déjà incité la banque centrale à baisser ses taux de 1,25 point en urgence pour ramener le « Fed funds » à 3 %.
Aux Etats-Unis toujours, les stocks de pétrole brut sont ressortis en hausse de 7 millions de barils la semaine dernière, selon le département de l’Energie. Hausse également pour les stocks d’essence (+ 3,6 millions de barils, à leur plus haut niveau depuis février 1994) et les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique (+ 100 000 barils).
A la suite de la publication de ce chiffre, le pétrole reculait : - 1,31 % à 87,25 dollars le baril vers 16h10 GMT.
Autre donnée aujourd’hui : dans le secteur de l’énergie (électricité et gaz), les fusions-acquisitions mondiales ont atteint un niveau record de 372,5 milliards de dollars en 2007, soit une hausse de 25 % par rapport à 2006, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers.
En Europe, à noter également que les immatriculations de voitures neuves ont baissé de 2,1 % en janvier au Royaume-Uni par rapport à janvier 2007, d’après la fédération de constructeurs SMMT (Society of Motor Manufacturers and Traders). Les immatriculations de voitures individuelles sont en baisse de 5,3 % sur un an, celles de véhicules d’entreprises de 3,1 % alors que celles de voitures de flotte ont augmenté de 0,2 %.
A suivre demain de nombreux résultats d’entreprises, notamment ceux d’EDF Energies Nouvelles (chiffre d’affaires 2007), d’Unibail-Rodamnco (résultats 2007), de Maurel & Prom (chiffre d’affaires 2007), de Wendel (idem), de Bureau Veritas (idem), des Nouveaux Constructeurs (idem, après Bourse), de Wavecom (idem)…
Du côté des statistiques, la journée sera également chargée : avec les inscriptions au chômage et les promesses de ventes de logements (décembre) aux Etats-Unis, les commandes à l’industrie allemande pour décembre et la balance commerciale française pour décembre. Au Royaume-Uni, on surveillera la production industrielle en décembre et surtout les conclusions de la réunion du comité de politique monétaire de la BoE. Egalement très attendue, la Banque centrale européenne réunit demain son comité de politique monétaire même si un statu quo est attendu. Les opérateurs suivront toutefois avec une attention toute particulière les propos de Jean-Claude Trichet.
