Parmi les annonces du jour, on relèvera bien évidemment les statistiques américaines qui ont montré un ralentissement de la productivité et un renchérissement du coût du travail au quatrième trimestre.
Selon le département du Travail, les gains de productivité ont donc nettement ralenti au dernier trimestre 2007, à + 1,8 % en rythme annuel après + 6 % au trimestre précédent. Ce sont les gains les plus faibles enregistrés depuis le premier trimestre 2007. Les analystes ont toutefois été agréablement surpris car ils tablaient sur + 0,5 % seulement par rapport au troisième trimestre.
Au quatrième trimestre, le ralentissement de la productivité s’explique par un décrochage de la production (+ 0,4 % après + 5,6 %) accompagné d’un recul d’une ampleur légèrement moindre pour les heures travaillées (- 1,5 % après - 0,3 %). C’est la tendance inverse qui est à l’oeuvre pour l’ensemble de l’année : la production a ralenti (+ 2,3 % après + 3,2 % en 2006) mais les heures travaillées ont encore plus freiné (+ 0,7 % après + 2,2 %).
Le coût du travail est pour sa part reparti à la hausse au quatrième trimestre après deux trimestres de baisses. Sa progression de 2,1 % est la plus importante depuis le début de l’année. Au trimestre précédent, le coût du travail avait reculé de 1,9 %. En 2007 au final, le coût du travail a augmenté de 3,1 % après + 2,9 % en 2006. C’est la progression la plus importante depuis 2000.
La Réserve fédérale américaine ne manquera pas de regarder cette évolution des coûts salariaux pour anticiper l’inflation aux Etats-Unis. Mais la Fed pourrait être prise au piège entre deux menaces : la menace inflationniste d’une part et la menace d’une récession d’autre part, qui a incité la banque centrale à baisser ses taux de 1,25 point en urgence pour ramener le « Fed funds » à 3 %.