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France : François Fillon multiplie les analyses

Article du 24/01/2008

Le Premier ministre y est allé de ses commentaires sur la crise boursière de ces jours derniers et la décision de la BCE mais aussi la croissance française et le rapport Attali, dans un entretien au journal britannique des affaires, Financial Times.
Extraits.

Sur la crise boursière
Pour le site du journal Financial Times, François Fillon déclare que l’économie française « est moins exposée que les autres » à la crise des marchés boursiers. « L’économie française n’est pas une île. Cependant, l’économie française est moins exposée que les autres à cette tourmente parce que les entreprises françaises sont en bonne santé, parce que les foyers français sont moins endettés que dans d’autres pays développés et parce qu’il n’y a pas de crise du logement aujourd’hui dans notre pays », affirme le chef du gouvernement.
Pour le Premier ministre, la brutale correction subie par les Bourses mondiales cette semaine témoigne « d’une crise du crédit, une crise financière mais pas une crise plus profonde qui affectera l’économie mondiale dans son ensemble ». Il voit ainsi dans la mondialisation de l’économie et « dans l'émergence de nouveaux marchés » un moyen de « partager les risques ».
« Est-ce qu’une économie internationale plus faible conduira à une croissance française plus basse ? », s'interroge François Fillon. « Certainement, mais ce ralentissement serait beaucoup plus important si nous n’avions pas engagé des réformes structurelles », ajoute-t-il.
Autre motif de contentement pour le chef du gouvernement français : le paquet fiscal voté en juillet 2007, qui prévoit des exonérations d’impôts, « constitue un ensemble d’incitations qui vient au bon moment au vu de la crise qui se déroule devant nous ».

Sur l’action de la Fed et de la BCE
Toujours dans cet entretien, le Premier ministre salue « la réactivité » de la Réserve fédérale américaine (Fed) face à la crise boursière. « Je me réjouis de la réactivité des autorités monétaires américaines, qui a montré leur détermination à prévenir une récession aux Etats-Unis ».
Et d’y entrevoir un clair messages pour les Européens : cela augure une action « efficace » de la Banque centrale européenne (BCE), déclare-t-il. La BCE « a les mêmes inquiétudes que la Fed et voudra sans doute agir de façon efficace », affirme-t-il. N’en déplaise au patron de la BCE, Jean-Claude Trichet, qui laissait entendre hier qu’une telle action est pour l’instant exclue en zone euro.

Sur la croissance française
François Fillon défend longuement ses réformes comme le moyen de protéger la croissance française en 2008 face aux effets redoutés de la crise financière. « Il y a une véritable volonté de rompre avec le passé et nous continuerons ainsi pendant les cinq prochaines années », martèle-t-il à l'intention du lectorat de patrons et de décideurs internationaux du FT, journal qui s’est parfois montré sceptique sur le credo libéral de l’exécutif français.
Il égrène le contenu de celles déjà entamées, vantant ce qu’il présente comme « le plus important programme de réformes économiques et sociales depuis la fin des années 60 », et répétant son leitmotiv : « nous voulons que les Français travaillent plus, investissent plus et que l’Etat dépense moins ».
Dans les chiffres, François Fillon estime que la croissance tricolore sera « proche de 2 % » en 2008. « Je dis depuis quelque temps que nous comptons maintenant nous situer dans le bas de notre fourchette de 2 à 2,5 % », explique le chef du gouvernement. « Nous sommes maintenant plus proches de 2 % ».
Le gouvernement a construit son budget 2008 sur une hypothèse de croissance de 2,25 %.

Sur le rapport Attali
François Fillon ne pouvait faire l’impasse sur le rapport Attali sur la libération de la croissance, remis hier au président de la République. Il dit approuver « l’esprit » du rapport tout en reconnaissant que certaines de ses 316 propositions, telle la disparition des départements, nécessitent d’abord un « débat politique ».
« Je suis d’accord avec l’esprit de ce rapport, qui repose sur une idée simple : injecter de la concurrence dans de nombreux pans de l’économie française », déclare le Premier ministre. « Le rapport Attali sera l’un des fondements essentiels de la loi sur la modernisation de l’économie (...) qui visera à ôter le plus d’obstacles possible à la croissance ».

Sur la TVA sociale
Enfin, François Fillon, estime que « l’expression même de TVA sociale est à bannir » parce qu’elle évoque une hausse des impôts. « Les gens ne la comprennent pas et la voient comme une hausse des impôts », explique-t-il au quotidien britannique des affaires. « Il n’y aura donc pas de hausse de la TVA », répète-t-il. « Nous allons commencer à réduire la dépense publique. Et puis plus tard, mais toujours en 2008, nous commencerons à travailler à un meilleur système de charges sociales », ajoute-t-il sans toutefois exclure le principe de la TVA sociale.
La revue générale des prélèvements obligatoires, dont fait partie le projet de TVA sociale, sera arbitrée au printemps.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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