Croissance : Les premières propositions d'Attali attendues "d'ici un mois"
Article du 31/08/2007
Fin juillet, Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand de 1981 à 1990, a accepté de présider une commission sur les freins à la croissance. Il devra rendre ses premières propositions « d'ici un mois » afin qu'elles puissent « être mises en œuvre », a déclaré aujourd’hui Nicolas Sarkozy, entouré du Premier ministre François Fillon et de la ministre de l'Economie et des Finances Christine Lagarde.
Annoncée le 20 juin dernier, la commission a été installée ce matin à l’Elysée par le président de la République. Cette nouvelle instance comprend des personnalités françaises et étrangères. En font notamment partie Boris Cyrulnik, psychiatre, Claude Bébéar, président de l'institut Montaigne, Jacques Delpla, économiste, Erik Orsenna, écrivain, ou encore Mario Monti, ancien commissaire européen italien, et Théodore Zeldin, écrivain britannique.
« Je compte sur vous pour nous aider à définir la séquence et la méthode de la réforme », a lancé Nicolas Sarkozy. « Cela nous permettrait de les mettre en oeuvre et vous, ça vous permettrait de comprendre qu'on ne vous a pas réunis simplement pour parler », a-t-il ajouté.
Inspirée de la commission Rueff-Armand créée par le général de Gaulle dans les années 60, la commission est « chargée de recenser tous les obstacles à l'expansion », notamment « l'amoncellement des réglementations ». La commission doit notamment se prononcer sur l’ouverture dominicale, en préalable à un éventuel projet de loi.
Ressenti dans un premier temps à cette fonction, Philippe Seguin, le premier président de la Cour des comptes, avait préféré refuser l’offre. Pour Jacques Attali, une personnalité de gauche peut entrer sans se renier dans le gouvernement composé par Nicolas Sarkozy, à condition de ne pas intervenir dans la diplomatie ou la défense, avait-t-il expliqué sur Europe 1.
