La Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle baisse, le CAC 40 cédant 1,03 % sous les 4 300 points. Il tombe à son plus bas niveau depuis juillet 2005, pénalisé par une vague de prises de profits sur les titres liés aux matières premières. L’indice vedette a perdu 44,73 points à 4 296,48 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,3 milliards d’euros, effaçant trois ans de transactions pour passer in extremis sous les 4 300 points.
La place parisienne, en hausse dans la matinée au lendemain d’une chute de 2,11 %, a fléchi avec la publication d’une étude plus négative que prévu sur l’emploi dans le secteur privé américain, à la veille des chiffres officiels du chômage aux Etats-Unis.
Londres a abandonné 0,98 %, Francfort 0,16 % et l’Eurostoxx 50 0,13 %.
Les marchés actions américains évoluent en ordre dispersé. Vers 17h15, le Dow Jones progressait de 0,35 % à 11 422,07 points tandis que le Nasdaq perdait 0,18 % à 2 300,76 points.
Le secteur privé américain a détruit 79 000 emplois en juin, après en avoir gagné 25 000 (chiffre révisé) en mai, a annoncé le cabinet de gestion en ressources humaines ADP. Ces chiffres sont nettement plus mauvais que les attentes des analystes, qui tablaient sur la perte de seulement 20 000 emplois.
ADP précise que l’emploi a reculé dans un large éventail de secteurs industriels, traduisant « une faiblesse persistante de l’emploi ». Le bâtiment, qui a perdu au total 349 000 emplois depuis août 2006, et la finance restent particulièrement touchés, avec la perte de 34 000 et 3 000 emplois respectivement le mois dernier. Mais, pour la première fois depuis novembre 2002, l’emploi a également reculé dans les services (- 3 000). Le secteur industriel a perdu 76 000 emplois, dont 44 000 dans le seul secteur manufacturier. Il s’agit des 19e et 22e mois consécutifs de repli pour l’emploi dans ces secteurs.
Les grandes entreprises, comptant 500 salariés ou plus, ont détruit 51 000 emplois et les entreprises moyennes (de 50 à 499 salariés) 35 000. Seul les petites entreprises ont créé des emplois (+ 7 000)
Ce rapport est publié à la veille de la publication des chiffres officiels du chômage américain pour juin. Les analystes tablent sur la perte nette de 60 000 emplois, contre 49 000 en mai, pour un taux de chômage de 5,4 % (5,5 % en mai).
Toujours aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont progressé de 0,6 % en mai, après 1,3 % en avril, révisé de 1,1 %.
Autre chiffre de la journée : au cours de la semaine terminée le 27 juin, les stocks de pétrole brut ont diminué de 2 millions de barils à 299,8 millions. Les stocks d’essence ont affiché une hausse de 2,1 millions de barils. L’EIA précise que la demande américaine d’essence a reculé de 1,7 % sur les quatre dernières semaines par rapport à la période correspondante de l’an dernier. Les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, affichent une hausse de 1,3 million de barils.
Le taux d’utilisation des capacités des raffineries a augmenté de 0,6 point à 89,2 %. Le marché tablait sur une hausse de 0,4 point à 89 %.
En zone euro, les prix à la production ont augmenté de 1,2 % en mai après une hausse de 0,9 % en avril, selon les chiffres d’Eurostat.
A suivre jeudi 3 juillet :
- aux Etats-Unis : l’indice ISM des services en juin ainsi que les inscriptions aux allocations chômage, le nombre de demandeurs d’emploi et le taux de chômage en juin
- en zone euro : les chiffres des ventes au détail en mai et l’indice IDA des services concernant juin. Les opérateurs seront surtout attentifs à la réunion du Comité de politique monétaire de la BCE, laquelle pourrait choisir de relever son taux directeur d’un quart de point pour lutter contre l’inflation.
- en France : l’indice IDA des services en juin
- au Royaume-Uni : l’indice PMI des services
