La Bourse de Paris a ouvert en repli ce matin. L’indice CAC 40 a cédé 0,35 % à 4 995,07 points.
Hier, la Bourse de Paris a terminé en hausse, le CAC gagnant 0,69 % à 5 012,75 points, au-dessus du seuil symbolique des 5 000 points.
Hier, le FTSEurofirst 80 a gagné 0,54 % à 4 909,48 points.
La Bourse de New York a fini sur une note prudente hier soir, malgré des annonces de fusions acquisitions et de rumeurs de rachat dans les secteurs alimentaire, automobile et technologique. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 0,16 % à 12 871,75 points, alors que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 0,06 % à 2 424,40 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part cédé 1,47 point à 1 396,37 points (-0,11%). « La séance a été calme, les investisseurs ont préféré être prudents avant la décision monétaire de la Fed (banque centrale) mercredi », a expliqué Peter Cardillo, analyste au cabinet Avalon Partners. La Réserve fédérale américaine a entamé depuis septembre un cycle de baisse des taux d’intérêt pour aider à rouvrir le robinet du crédit, fermé par les banques en raison de leurs lourdes pertes dues au « subprime ». Le principal taux d'intérêt américain a ainsi été ramené, en à peine huit mois, de 5,2 5% à 2,25 %. On attend de la Fed qu’elle baisse une nouvelle fois, mercredi, son taux d’intérêt de 0,25 %, signe que « les pressions inflationnistes sont devenues sa principale préoccupation mais surtout qu’elle croit désormais à une relance de l’économie au second semestre », a indiqué l’analyste.
Les investisseurs ont ainsi peu réagi aux annonces de fusions et acquisitions et aux rumeurs de rachat d’entreprises, qui instillent traditionnellement un vent positif, notamment dans des moments de confiance fragile. Le groupe alimentaire Mars va racheter le numéro un mondial du chewing-gum Wrigley, pour 23 milliards de dollars, donnant ainsi naissance au numéro un mondial des confiseries. En outre, le milliardaire américain Kirk Kerkorian, déjà détenteur de 4,7 % de Ford, a fait une nouvelle offre au constructeur automobile, en plein redressement, pour encore monter dans son capital.
Par ailleurs, « l’offre amicale de rachat de Yahoo! par Microsoft a expiré ce week-end, les investisseurs spéculent désormais sur la prochaine offensive de Microsoft », selon les analystes du site d'informations financières Briefing.com. Selon eux, le leader mondial des logiciels pourrait lancer une offre de rachat hostile sur le portail internet. Les deux actions ont baissé.
Le secteur aérien a également été au centre des spéculations de regroupement. Le transporteur aérien Continental Airlines a indiqué dimanche vouloir rester indépendant plutôt que de fusionner avec ses concurrents United Airlines et American Airlines.
Les marchés financiers japonais sont fermés aujourd’hui pour cause de jour férié.
Première donnée statistique de la journée : le moral des ménages français reste en berne. Il a encore baissé de un point en avril à - 37, touchant un nouveau plus bas de son histoire, en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé l’INSEE.
Les perspectives d’évolution du niveau de vie en France se dégradent en avril (de - 40 à - 43). En revanche, l’opinion des ménages sur l’évolution passée du niveau de vie en France s’améliore par rapport à mars (de - 71 à - 69).
Concernant la situation financière personnelle des ménages, leur opinion sur son évolution passée s’améliore (- 30 à - 29). Le solde sur l’opportunité de faire des achats importants reste stable, à - 28. Les ménages français sont à l’inverse plus pessimistes sur leur situation personnelle future.
Les ménages sont plus optimistes concernant leur capacité future à épargner. Leur opinion sur l’opportunité d’épargner évolue peu (25 à 24). Le solde sur la situation financière actuelle des ménages baisse légèrement (13 à 12).
Concernant les prix, les ménages sont un peu moins nombreux qu’en mars à estimer que les hausses de prix ont été fortes sur le passé. En revanche, leurs anticipations d’inflation sont supérieures à celles du mois précédent.
En avril, l’opinion des Français sur les perspectives d’évolution du chômage s’améliore assez nettement, relève l’INSEE.
Autre statistique attendue aujourd’hui pour les Etats-Unis : l’indice de confiance des ménages du Conference Board pour avril. Le reste de la semaine sera chargé en annonces en provenance des Etats-Unis avec notamment la première estimation du PIB du premier trimestre, mercredi, et le rapport mensuel sur l’emploi, vendredi.
Les cours du pétrole brut ont démarré la semaine sur les chapeaux de roue à New York, effleurant le seuil symbolique de 120 dollars sous l’effet de grèves en Ecosse et au Nigeria, avant de calmer leur marche en avant.
Les échanges électroniques d’avant séance ont été marqués par un bond des cours à 119,93 dollars, un nouveau record historique, représentant un renchérissement du baril de plus de 80 % sur un an. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin s’est finalement apprécié de 23 cents par rapport à la clôture de vendredi, terminant la séance à 118,75 dollars.
Alors que marchés boursiers et des changes faisaient preuve d’une certaine accalmie, la nervosité du marché du pétrole a été encore attisée par des mouvements sociaux frappant d’importantes infrastructures de production.
En Ecosse, les salariés de la raffinerie de Grangemouth, qui appartient à Ineos, ont mené leur deuxième (et, en principe, dernier) jour de grève, pour un désaccord sur leur plan de retraite.
L’arrêt de Grangemouth a coupé l’arrivage d’électricité et de vapeur à l’oléoduc de Forties, au débouché de la mer du Nord. « En conséquent, une production de 700 000 barils par jour est bloquée, ce qui représente environ 40 % de la production britannique », a souligné Eric Wittenauer, analyste de Wachovia Securities.
Mais alors que l’activité à Grangemouth devait redémarrer dès aujourd’hui, « les attaques et grèves au Nigeria continuaient de soutenir le marché du pétrole », a noté Eric Wittenauer.
Déjà grevée par des sabotages à répétition à l’encontre de l’industrie pétrolière, la production du premier producteur africain est également affectée depuis la semaine dernière par une grève des employés de Mobil Producing Nigeria (MPN), filiale du groupe américain ExxonMobil, deuxième compagnie du pays après Royal Dutch Shell. « Depuis vendredi dernier, la production du pays a diminué de presque 50 % », a affirmé Eric Wittenauer.
L’euro était en légère baisse face au dollar ce matin dans les échanges asiatiques, le marché restant prudent à la veille de la décision de la Réserve fédérale américaine sur ses taux.
Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5633 dollar, contre 1,5662 dollar lundi vers 21h00 GMT.