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Bourse de Paris : Clôture au-dessus des 5 000 points

Article du 28/04/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a terminé en hausse ce soir, pour cette première séance d’une semaine raccourcie pour cause de pont. L’indice CAC 40 a gagné 0,69 % à 5 012,75 points en clôture.
Vendredi, la Bourse de Paris avait terminé en hausse de 0,99 % à 4 978,21 points.
Demain, le CAC 40 devra confirmer cette tendance haussière.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, sur des annonces de fusions acquisitions et des rumeurs de rachat dans les secteurs alimentaire, automobile et technologique.
Le groupe alimentaire Mars va ainsi racheter le numéro un mondial du chewing-gum Wrigley, créé il y a 117 ans, pour 23 milliards de dollars, donnant ainsi naissance à un géant mondial des confiseries.
En outre, le milliardaire américain Kirk Kerkorian, réputé pour ses « raids » sur les groupes sur lesquels il jette son dévolu, a fait une offre au constructeur automobile Ford, en plein redressement, pour encore monter dans son capital.
Par ailleurs, « l’offre amicale de rachat de Yahoo! par Microsoft a expiré ce week-end, les investisseurs spéculent désormais sur la prochaine offensive de Microsoft », expliquaient les analystes du site d’informations financières Briefing.com. Selon eux, le leader mondial des logiciels pourrait lancer une offre de rachat hostile sur le portail internet.
Vendredi, Wall Street avait clôturé sur une note contrastée après des prévisions annuelles décevantes de Microsoft et le plongeon de la confiance des consommateurs : le Dow Jones avait gagné 0,33 %, le SP 500 0,65 %, tandis que le Nasdaq avait perdu 0,25 %.
Ce soir, un peu avant la clôture à Paris, vers 17h15, le Dow Jones progressait de 0,08 % à 12 901,80 points, tandis que le Nasdaq gagnait 0,27 % à 2 429,51 points.

Faute de statistiques de premier plan, les investisseurs doivent se contenter des résultats trimestriels de l’opérateur téléphonique américain Verizon, légèrement inférieurs aux attentes, avant les échéances macroéconomiques de la fin de semaine aux Etats-Unis.
Les premiers rendez-vous d’importance sont prévus mercredi, avec la première estimation du PIB américain pour le premier trimestre et la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale - les opérateurs tablent en majorité sur une baisse des taux de 25 points de base.
Les chiffres de l’emploi américain seront diffusés vendredi pour le mois d’avril et seront d’autant plus scrutés que certains économistes espèrent de premiers signes d’embellie après trois mois consécutifs de destructions nettes d’emplois.

Parmi les autres nouvelles de la journée, on notera tout de même quelques annonces d’importance en Europe.
En France tout d’abord. L’Hexagone va frôler cette année la limite de 3 % du PIB autorisée pour le déficit public dans l’Union Européenne et l’atteindre l'année prochaine, selon les dernières prévisions de la Commission européenne qui sont beaucoup plus pessimistes que celles du gouvernement français.
Bruxelles s’attend en 2008 à une augmentation du déficit à 2,9 % du PIB, passant en 2009 à 3 %, soit exactement la limite maximale tolérée dans l’Union Européenne. Paris pour l’heure table sur un déficit ramené cette année à 2,5 %, après 2,7 % en 2007.
Cette dégradation s’explique notamment par un net ralentissement attendu de la croissance, qui ne devrait atteindre selon Bruxelles que 1,6 % cette année et 1,4 % l’an prochain, alors que Paris table dans le premier cas sur 1,7 % à 2 % et pour l’an prochain sur entre 1,75 % et 2,25 %.
Au-delà de 3 %, un pays s’expose à une procédure de la Commission européenne pour déficit excessif, avec une série de recommandations à la clé pour résorber le trou budgétaire. Si la situation ne s’améliore pas, le pays fautif peut potentiellement être sanctionné par ses pairs de l’UE, sous la forme d’une amende. Or la France fait figure de cancre de la zone euro en matière de déficits, tant cette année que la suivante.
Meilleure nouvelle en provenance de l’Allemagne : l’inflation a ralenti en avril dans cinq Länder allemands test. Ces chiffres tendent à conforter le scénario d’une diminution du taux d’inflation dans l’ensemble de l’Allemagne en avril et pourraient traduire un reflux des pressions inflationnistes dans l’ensemble de la zone euro et donc réduire la probabilité d’une hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE).
L’inflation dans la zone euro a atteint 3,6 % en mars, un niveau que Lorenzo Bini Smaghi, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a qualifié la semaine dernière d’ « intolérable ». Toutefois Bruxelles s’attend à pire. La Commission européenne a fortement relevé sa prévision d’inflation pour la zone euro en 2008 à 3,2%, un record depuis le lancement de l’euro, du fait de la flambée des prix énergétiques et alimentaires. Jusqu’ici Bruxelles tablait sur une inflation à 2,6 %.
Par ailleurs, la Commission européenne a légèrement abaissé sa prévision sur la croissance de la zone euro, à 1,7 % contre 1,8 % précédemment. L’Euroland va, semble-t-il, au devant d’une forte poussée des prix à la consommation, puisqu’elle n’avait atteint que 2,1 % l’an dernier, et vers un net ralentissement de la croissance, après 2,6 % en 2007.

Le prix du pétrole brut a calmé sa marche en avant à l’ouverture du marché à New York, alors que des grèves dans une raffinerie écossaise et au Nigeria l’ont propulsé à un cheveu du seuil symbolique de 120 dollars.
La raffinerie écossaise Grangemouth, qui appartient à Ineos, traverse son deuxième jour de grève. Par ricochet, ce mouvement social a causé la fermeture de l’important oléoduc de Forties, au débouché de la mer du Nord et oblige l’Ecosse à importer 65 000 tonnes de carburant. Cet arrêt de l’oléoduc, qui appartient au groupe BP et transporte jusqu’à 700 000 barils de pétrole par jour à destination du marché britannique et international, a renforcé la nervosité du marché du brut, déjà très agité la semaine dernière à la perspective de nouveaux problèmes dans l’approvisionnement mondial en pétrole.
A cela se sont ajoutées les perturbations chroniques au Nigeria. Déjà grevée par des sabotages à répétition, la production du premier producteur africain est également affectée depuis la semaine dernière par une grève des employés de Mobil Producing Nigeria. Cette filiale du groupe américain ExxonMobil, la deuxième compagnie du pays après Royal Dutch Shell, produit quelque 780 000 barils par jour.
Sur un an, le prix de l’or noir s’est renchéri de plus de 80 %.

L’euro perdait du terrain face au dollar cet après-midi, après les chiffres allemands de l’inflation, en baisse pour le mois d’avril. Des chiffres qui pourraient aider la Banque Centrale Européenne à alléger ses craintes sur les tensions inflationnistes. Le billet vert voyait cependant ses gains limités par les ventes de dollars avant la baisse, attendue par les cambistes, des taux de la Réserve fédérale américaine. Compte tenu de la fragilité de l’économie américaine, l’institution devrait encore baisser ses taux. Depuis septembre 2007, la Fed a déjà réduit ce taux de trois points de pourcentage, de 5,25 % à 2,25 %. A l’inverse, la BCE maintient le loyer de la monnaie unique à 4 % depuis juin 2007 et répète régulièrement son intention de ne pas baisser les taux et de se concentrer sur la lutte contre l’inflation, mettant dans l’ordre des priorités le soutien à la croissance au second plan.

L’once d’or cotait 892,25 dollars au fixing du matin contre 891,50 dollars vendredi soir.
A suivre demain mardi 29 avril :
- en France, il faudra regarder de près l’enquête conjoncturelle auprès des ménages en avril et le nombre de demandeurs d’emploi en mars.
- aux Etats-Unis, sera publié l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois d’avril

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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