Arche de Zoé : Rachida Dati dément les propos d’Eric Breteau
Article du 08/04/2008
Lors de ses premières déclarations publiques, le président de l’Arche de Zoé, Eric Breteau, a affirmé qu’il ne regrettait pas le rapatriement avorté de 103 enfants africains en France qui l’ont conduit en prison pendant plusieurs mois.
L’homme a quelque peu fait la lumière sur cette opération spéciale mais a créé la surprise en assurant qu’elle avait été encouragée à l’été 2007 « par des conseillers de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner (le ministre des Affaires étrangères) ». Selon lui, il était « même prévu que Cécilia Sarkozy (l’ex-première dame de France) et Rachida Dati se déplacent en personne pour accueillir les 103 enfants à l’aéroport de Vatry », dans le nord.
Des propos que la ministre française de la Justice, Rachida Dati, s’est empressée de démentir ce matin. « C’est totalement faux et infondé. Je ne connais pas ce monsieur, je ne l’ai jamais rencontré », a déclaré la ministre à la radio RTL. Rachida Dati a assuré avoir découvert l’existence de l’association Arche de Zoé lors de l’ouverture de l’enquête préliminaire par le parquet de Paris, en juillet 2007. Cette enquête a débouché sur l’ouverture d’une information judiciaire pour « exercice illégal de l’activité d’intermédiaire en vue d’adoption », « escroquerie » et « aide au séjour irrégulier de mineurs étrangers en France », et la mise en examen (inculpation) de quatre des six membres de l’association.
Interrogé sur l’amende demandée par la justice tchadienne, 6,3 millions d’euros de dommages et intérêts qui demeurent dus aux familles des enfants, la ministre a fait valoir que « l’Etat français ne se substitue pas » aux personnes visées par « cette condamnation au civil », soulignant que « la France n’est pas responsable des infractions que ses ressortissant commettent à l’étranger ».