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Economie : Un comparateur de prix et plus de semaines de soldes pour doper la consommation

Article du 05/03/2008

Un comparateur de prix dans le commerce alimentaire et deux semaines supplémentaires de soldes permettraient de « multiplier les occasions pour les consommateurs d’accéder à des prix bas », selon un rapport provisoire d’un groupe de travail lancé par Bercy.
Ce texte, révélé par le Figaro et dont l’AFP a obtenu copie, donne une liste éclectique de moyens pour offrir des prix bas.
Il n’est toutefois pas question de toucher à l’interdiction de la revente à perte, comme le préconise le rapport Attali, une mesure « trop brutale et trop risquée » qui, certes, « a suscité des baisses de prix significatives dans le cas de l’Irlande, mais s’est traduite aux Pays-Bas, par des destructions d’emplois à court terme », indique ce rapport.
Les deux périodes de soldes, seuls moments de l’année où les commerçants sont autorisés à revendre à perte, doivent donc être maintenues, avec une durée maximale de six semaines à chaque fois. Cependant, un assouplissement est proposé, le rapport préconisant d’ « autoriser chaque établissement à pratiquer deux semaines supplémentaires de soldes par an, aux dates de son choix ». « Ces ‘soldes flottants’ permettraient en effet d’offrir aux consommateurs de nouvelles opportunités d’achat à prix réduits tout en préservant le caractère exceptionnel des périodes réglementaires », selon le rapport.
Le groupe de travail, constitué d’associations de consommateurs et de fédérations de commerce, a été mis en place fin janvier par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, qui avait alors suggéré que des soldes « récurrents » doperaient la consommation. Elle avait déclenché un tollé chez les petits commerçants, les détaillants de chaussures et les grands magasins, pour qui les soldes doivent demeurer un évènement « spécial ».
Seule dérogation en matière de revente à perte : les produits technologiques à « obsolescence rapide » pourraient être écoulés à perte toute l’année s’ils « ne font pas l’objet d’un réapprovisionnement par le commerçant ».
Comme autre moyen de faire baisser les prix, le rapport évoque la mise en place d’un comparateur de prix qui offrirait « au consommateur une information impartiale et la plus exhaustive possible sur les prix » des produits alimentaires. Une étude de faisabilité technique, économique et juridique est suggérée.
Sur Internet où foisonnent des comparateurs de prix, une concertation doit avoir lieu entre la Fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (Fevad), la Direction de la consommation (DGCCRF) et les associations de consommateurs afin que les sites utilisent une méthodologie « garantissant une plus grande impartialité ». En mars 2007, la DGCCRF avait en effet rappelé à l’ordre onze sites comparateurs de prix en raison notamment de l’ « imprécision relative au prix » et d’un manque de « loyauté de l’information donnée au consommateur ».
Le groupe de travail touche également à la loi Raffarin sur l’implantation commerciale, qui devrait être « abrogée et remplacée par une régulation plus souple », pour favoriser le déploiement de nouveaux concepts commerciaux et une offre diversifiée sur chaque zone de chalandise. Des associations de consommateurs, UFC-Que Choisir en tête, jugent que la situation de quasi monopole des enseignes alimentaires dans certaines zones de chalandise explique en partie la flambée des prix.
Les propositions retenues seront annoncées fin mars et insérées dans la loi de modernisation de l’économie, qui sera présentée au printemps.


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