La Bourse de Paris a ouvert en léger rebond ce matin : l’indice CAC 40 a pris 0,14 % à 4 749,07 points à l’ouverture des marchés. La place parisienne est ensuite repartie en légère hausse dans les premiers échanges, après quatre séances consécutives de baisse, sans profiter pour autant d’une quelconque amélioration sur les fronts macroéconomique ou financier. « Si l’on a une reprise à ce stade, il ne peut s’agir que d’une petite reprise technique, puisqu’on reste sur une série de statistiques médiocres et qu’il n’y a pas d’amélioration marquée à attendre sur les marchés », a expliqué à l’AFP Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert.
Hier,Wall Street a enchaîné une troisième séance de baisse, en raison de nouveaux signes indiquant un affaissement de l’économie américaine. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a perdu 0,06 % à 12 258,90 points et le Nasdaq 0,57 % à 2 258,60 points, selon les chiffres définitifs de clôture. En séance, le Nasdaq est descendu jusqu’à un plus bas depuis octobre 2006 à 2 240,30 points.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a en revanche grignoté 0,71 point à 1.331,34 points (+ 0,05 %). « Le pessimisme s’est installé sur Wall Street », ont expliqué les analystes du site d’informations financières Briefing.com. D’autant que les indices économiques de ce lundi ont reflété un ralentissement continu de l’économie, a ajouté Al Goldman (A.G Edwards).
L’indice ISM, mesurant l’activité dans le secteur industriel, est ainsi ressorti à 48,3 % en février contre 48 % attendu. De façon générale, un niveau inférieur à 50 % de l’indice ISM indique une baisse de l’activité industrielle. Même si elle était meilleure qu’attendu, cette donnée est à son niveau le plus bas depuis avril 2003, a commenté Briefing.com.
Autre statistique : les dépenses de construction aux Etats-Unis ont reculé de 1,7 % en janvier, leur plus forte baisse mensuelle depuis 1994.
Très écouté des marchés, le milliardaire Warren Buffett a estimé hier qu’en « prenant une définition basée sur le bon sens », les Etats-Unis sont « en récession ».
Le baril de pétrole est monté hier jusqu’à 103,95 dollars à New York.
Le dollar continue sa glissade : le billet vert est descendu à 1,5275 dollar pour un euro.
Après le nouveau record de l’euro face au dollar, les ministres des Finances de la zone euro se sont dits hier préoccupés par l’ampleur de la hausse de la monnaie unique, invitant même Washington à mettre en pratique ses promesses d’oeuvrer en faveur d’une appréciation du billet vert.
Dans le même temps, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a réfuté les critiques du directeur général du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Kahn, contre la Banque Centrale Européenne jugée « surpuissante » et responsable de l'euro fort.
Les investisseurs surveilleront la publication en zone euro des prix à la production industrielle de janvier et de la deuxième estimation de la croissance du produit intérieur brut au quatrième trimestre.
Par ailleurs, deux responsables de banques centrales aux Etats-Unis s’exprimeront à partir de ce soir. Le président de la Fed de Dallas Richard Fisher parlera de « l’équilibre entre inflation et croissance » et le gouverneur de la Fed, Frederic Mishkin, des perspectives économiques.
