La Bourse de Paris s’est dirigée cet après-midi vers une quatrième séance de baisse consécutive. En clôture, le CAC 40 cède finalement 1 % à 4 742,66 points
A l’heure de la clôture à Paris, le Dow Jones abandonne 0,51 % à 12 203,70 points et le Nasdaq recule de 0,36 % à 2 263,23 points.
A Tokyo, l’indice Nikkei des valeurs vedettes a terminé sur un plongeon de 4,49 %. A Séoul, l’indice Kospi s’est replié de 2,33 % et le S&P/ASX200 de Sydney a cédé 2,98 %. Taïpeh a terminé en baisse de 1,78 % et Manille de 1,6 %. La séance a également été mouvementée à Hong Kong, où l’indice Hang Seng a clôturé en baisse de 3,07 %.
Le chiffres macroéconomiques venus des Etats-Unis sont ressortis plutôt mitigés. Très attendu par les investisseurs, l’indice d’activité du secteur industriel aux Etats-Unis, calculé par le groupement national des directeurs d’achats des entreprises du secteur (ISM), a baissé à 48,3 % en février contre 50,7 % en janvier.
L’activité s’est certes contractée, comme le laissaient présager les mauvais indicateurs régionaux publiés ces dernières semaines, mais elle a un peu moins reculé que ne l’attendaient les économistes, qui tablaient sur un indice à 48 % et redoutaient pour certains une très mauvaise surprise.
En revanche, les dépenses de construction ont reculé de 1,7 % en janvier, d’après le département du Commerce qui note que cette baisse est plus importante qu’attendu. Dans le détail, les dépenses de construction pour le logement privatif ont reculé de 3 %, soit leur 23e mois consécutif de recul depuis le pic de février 2006. La construction privée non résidentielle a reculé de 1,2 %. Seul le segment de la construction publique fédérale a progressé (+ 4,2 %).
L’euro a atteint un nouveau sommet face au billet vert, se hissant jusqu’à 1,5271 dollar vers 14H50 GMT, enfonçant son précédent pic historique de 1,5239 dollar touché vendredi.
Du côté du pétrole, le baril est monté au delà des 103 dollars (+ 1,50 % actuellement à 103,37 dollars).
L’OPEP s’est dite « préoccupée par l’économie mondiale », selon le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne Choukri Ghanem, mais le cartel ne juge pas nécessaire pour l’heure de modifier sa production. L’organisation doit se réunir mercredi.
Dans un entretien à la revue Pétrostratégies, le chef de file de l’organisation, Ali Al-Nouaïmi refuse de se prononcer sur l’issue de cette réunion. « Nous examinons les informations telles qu’elles se présentent, nous étudions les données et nous décidons en conséquence. (...) Tant que cela n’est pas fait, il est imprudent de dire autre chose », juge-t-il. Certains membres du cartel « déclarent que nous allons maintenir la production, d’autres que nous allons la réduire. Ce ne sont que des opinions ».
Interrogé dans le journal espagnol elEconomista, le commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, a estimé qu’un prix de 200 dollars le baril en 2011 n'était pas fantaisiste.
Du côté des matières premières, l’or a atteint un nouveau record ce matin sur le London Bullion Market, à 984,95 dollars l’once. Celle d’argent se rapproche encore de son record d’octobre 1980 (20,35 dollars) en dépassant les 20 dollars pour atteindre 20,1925 dollars.
Les cours des métaux précieux profitent depuis plusieurs séances d’un triple effet bénéfique : une dépréciation du dollar qui rend les matières premières libellées dans la devise américaine moins chères pour les investisseurs disposant de monnaies plus fortes, une accélération de l’inflation, notamment aux Etats-Unis et dans la zone euro, et enfin une ruée des fonds d’investissements vers cette catégorie de placements.
A suivre demain en zone euro les prix à la production industrielle en janvier et le PIB (première publication) au quatrième trimestre.
