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Bourse de Paris : Une cinquième séance de baisse

Article du 04/03/2008

Mnemo : PXI


Ce soir, le CAC 40 termine en baisse de 1,41 % à 4 675,91 points, soit un recul de 5,98 % en une semaine. Il s’agit là de la cinquième séance de baisse pour la Bourse française. Les indicateurs macroéconomiques et l’évolution en territoire négatif des marchés américains ont pesé sur les indices européens.
Lors de cette séance, l’indice parisien a reculé de 66,75 points, dans un volume de transactions de 5,8 milliards d’euros. Depuis le début de l’année, il affiche un recul de 16,71 %, ce qui l’a ramené à son niveau de décembre 2005.
La dernière succession de cinq baisses consécutives remontait à la fin janvier (12,2 % perdus entre le 15 et le 21), période à laquelle les marchés boursiers mondiaux avaient chuté.
Auparavant, entre les 21 et 27 juin, le CAC 40 avait enchaîné cinq baisses également, mais n’avait alors reculé que de 2,49 %.

La Bourse de New York a évolué dans le rouge en matinée, tirée vers le bas par le fabricant de puces Intel et la banque Citigroup – qui pourrait avoir besoin de se renflouer selon les rumeurs –, qui ont réveillé les craintes sur les résultats à venir des entreprises.
Ces informations tombent en effet au moment où les investisseurs redoutent que les résultats des entreprises soient affectés en 2008 par la crise financière. Le vice-président de la banque centrale américaine (Fed), Donald Kohn, s’attend ainsi à de nouvelles dépréciations d’actifs de la part des grandes banques américaines.
Le président de la Fed, Ben Bernanke, estime pour sa part « probable » que les défauts de paiement et les saisies immobilières continuent d’augmenter « pendant un certain temps », notamment du fait de la hausse des taux des emprunts immobiliers à risque (« subprime ») et de la baisse prévisible des prix de l’immobilier.
Actuellement, le Dow Jones et le Nasdaq perdent tous deux 1,18 % à 12 114,72 points et 2 231,05 points respectivement.

Les investisseurs ont accueilli plusieurs statistiques concernant la zone euro. Le PIB révisé du quatrième trimestre 2007 confirme ainsi un ralentissement plus fort que prévu de la croissance l’an dernier, à 2,6 % contre 2,8 % en 2006. Qui plus est, la croissance économique de la zone euro a été presque divisée par deux au quatrième trimestre par rapport au précédent, à 0,4 % contre 0,8 % au troisième trimestre.
De leur côté, les prix à la production industrielle sont repartis à la hausse en janvier 2008 dans la zone euro, augmentant de 0,8 % comparé à décembre 2007 où ils avaient crû de seulement 0,1 %. En janvier 2008 par rapport à janvier 2007, les prix à la production industrielle ont progressé de 4,9 %, selon Eurostat. Ces taux traduisent une accélération de la hausse des prix producteurs puisqu’en décembre, l’indice PPI était ressorti respectivement à + 0,1 % et + 4,3 %.
L’inflation des prix à la consommation a atteint un record de 3,2 % dans la zone euro en janvier et en février. La BCE doit tenir une réunion de politique monétaire jeudi mais elle devrait laisser ses taux directeurs inchangés à 4 %, dans un contexte de plus en plus inquiétant, cumulant les risques de stagflation, avec l’association du ralentissement économique et de l’inflation.

Après avoir établi un nouveau record hier à 1,5274 dollar pour un euro, la monnaie unique a quelque peu calmé son envolée face au billet vert. Ce phénomène a été accentué par les propos de Jean-Claude Trichet qui a, à son tour, fait part de ses craintes d’une monnaie unique trop forte. Le patron de la BCE faisait écho aux craintes dévoilées hier par les Ministres des Finances de la zone euro réunis pour l’Eurogroupe et qui se sont dits préoccupés par « les mouvements des taux de change
A cette occasion, le dirigeant de la Banque Centrale Européenne a rappelé aux Etats-Unis leur engagement en faveur d’un dollar fort. Ce rappel a fait retomber la monnaie européenne autour de 1,52 dollar.
L’euro a franchi mardi dernier, pour la première fois depuis son lancement en 1999, le seuil symbolique de 1,50 dollar.

A suivre demain : les vente de détail en janvier et l’indice IDA des services en février dans la zone euro, l’ndice IDA des services en février pour la France, et l’indice PMI des services pour le mois dernier au Royaume-Uni.
La journée sera également chargée aux Etats-Unis où on attend les chiffres de la productivité pour le quatrième trimestre, les commandes à l’industrie en janvier, les stocks hebdomadaires de pétrole, la publication du livre beige de la Fed et l’indice ISM services de janvier.
A noter que les analystes attendent que l’institution monétaire américaine procède de nouveau à une baisse ses taux directeurs.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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