Réunis aujourd’hui à Vienne, les ministres du Pétrole de l’OPEP devraient, sauf coup de théâtre, opter pour le maintien du niveau actuel de leur production. C’est en tous cas ce que beaucoup d’entre eux laissaient entendre dans leurs déclarations d’avant la réunion et ce qu’a intégré le marché. Seule l’Arabie Saoudite, courtisée sur la question il y a quelques jours par le président américain George Bush alors en visite dans la région, ne s’est pas prononcé clairement sur l’issue de cette réunion.
Dans le contexte actuel d’inquiétude sur la situation économique mondiale, l’hypothèse d’une baisse de la production semble donc exclue pour ne pas fragiliser encore plus l’économie américaine, qui menace de tomber en récession.
Mais une hausse est également improbable alors que l’économie mondiale traverse une passe difficile et que la consommation de pétrole risque de s’en ressentir. Le cartel veut éviter une répétition du scénario catastrophe de la réunion de Jakarta, en 1997, quand il avait décidé d’augmenter sa production alors que la crise asiatique commençait à faire sentir ses effets. La demande avait alors chuté et les prix s’étaient effondrés.
L’OPEP n’a donc pas beaucoup de marge de manoeuvre et veut se donner du temps pour voir comment évolue la santé de l’économie mondiale avant de réexaminer le niveau de son offre lors sa réunion ordinaire du 5 mars.
