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Mauvais temps sur la zone euro

Article du 08/07/2008


Décidément, la météo est houleuse au dessus de la tête des Européens. En ce début d’été, le ciel fait grise mine. La Croissance aussi.
De nouveaux commentaires de hauts responsables européens sont venus contredire les espoirs de ceux qui pensaient que le plus gros de la crise pourrait être derrière nous. Que nenni, préviennent le président du forum des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia. La croissance en zone euro s’annonce beaucoup plus « mauvaise » au second trimestre qu’au premier.

« Les signes de ralentissement de la croissance se multiplient », expliquent-ils notamment « au niveau des indices de confiance ». Et cette tendance ne devrait pas s’arrêter. « Pour ce qui est de la deuxième partie de l’année, on ne doit pas être très optimiste, les risques de ralentissement sont plus forts que ce qui était prévu au mois d’avril » lors des dernières prévisions de la Commission européenne, ajoutent-ils.
La flambée des prix du pétrole pèse sur moral des ménages et des entreprises. La hausse des prix à la consommation a atteint un record de 4 % sur un an en juin. Le précédent record, établi en mai, était de 3,7 % après 3,3 % en avril. Elle était de seulement 1,9 % il y a un an. Les 4 % atteints en juin dépassent légèrement les attentes des économistes, qui tablaient sur une hausse des prix à la consommation de 3,9 %, selon le consensus établi par l’agence financière Dow Jones Newswires. Il s’agit là d’un nouveau record depuis la création de la zone euro en 1999. Selon les économistes, qui ont recalculé pour les années précédant 1999 l’inflation théorique des pays composant aujourd’hui la zone euro, l’inflation évolue même à un record depuis le début des années 1990.
Pour Joaquim Almunia, cette hausse trouve son origine pour un tiers dans la progression des prix de l’énergie, pour un autre tiers dans l’augmentation des tarifs des produits alimentaires et pour un dernier tiers dans les autres produits, principalement les services.
« Nous sommes tous inquiets de l’évolution de l'inflation. Elle reste une préoccupation non seulement pour l’autorité monétaire (la Banque Centrale Européenne, ndlr) mais aussi pour l’autorité politique », déclare Jean-Claude Juncker.

Les prévisions du second semestre devraient donc être revues à la baisse. Dans ses derniers calculs publiés en avril, la Commission tablait sur une progression du PIB de la zone euro de 1,7 % cette année et de 1,5 % en 2009. « Le constat est que le deuxième trimestre sera autrement plus mauvais que ne le fut le premier trimestre » où le PIB avait crû de 0,8 % par rapport au précédent, indiquent-ils désormais sans pour autant spéculer sur une éventuelle correction en baisse des pronostics.
Reste que la préoccupation est de mise. Même Christine Lagarde, d’ordinaire optimiste, a fait part de ses inquiétudes avant le début de la réunion de l’Eurogroupe. La ministre de l’Economie française a jugé que le ralentissement en cours de la croissance en zone euro était préoccupant. « Le ralentissement de la croissance est clairement un sujet de préoccupation, sur lequel nous devons nous pencher très sérieusement en vue d’essayer de stimuler la croissance, tout en essayant dans le même temps de stabiliser les prix », a-t-elle déclaré.

Francebourse.com, avec AFP
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